Des barons du PS volent au secours de Georges Frêche

Par Hélène Fontanaud  |   |  287  mots
La situation reste tendue au PS, où des élus régionaux défient la direction en allant soutenir le président de Languedoc-Roussillon.

Le bureau national du PS devrait entériner mardi la mise à l'écart "de fait" d'une cinquantaine de militants restés fidèles à Georges Frêche. Une décision sans vote, conforme aux statuts du PS. Mais la situation est loin de s'apaiser après l'annonce faite par deux barons régionaux du PS, François Rebsamen et Gérard Collomb, de leur décision d'aller soutenir ces socialistes "en dehors du parti".

Le maire de Lyon et sénateur du Rhône sera le premier à se rendre à Montpellier. Georges Frêche a annoncé samedi la venue de "ce soutien de poids". "Comme Gérard Collomb, je n'ai pas de tabous idéologiques en économie. Nous nous appuyons tous deux sur le pragmatisme", déclare le président du conseil régional, qui présentera mardi son programme économique pour les régionales en Languedoc-Roussillon.

François Rebsamen se rendra à une date ultérieure en Languedoc-Roussillon, pour montrer sa "solidarité" à des élus "qui n'ont pas démérité". "Il est inenvisageable qu'il y ait la moindre sanction disciplinaire à leur encontre", a déclaré le sénateur de la Côte-d'Or et maire de Dijon, qui estime que la première secrétaire du PS, Martine Aubry, a "surréagi" dans l'affaire Frêche.

Provocation

La direction du parti a dénoncé une "provocation qui n'apporte rien" et a réaffirmé son soutien à la maire socialiste de Montpellier. Après les propos de Georges Frêche sur la "tronche pas catholique" de Laurent Fabius, le PS a en effet investi Hélène Mandroux face au président de Languedoc-Roussillon, déjà exclu du PS en 2007, mais qui est demeuré le favori des sondages pour les régionales.