Et pendant ce temps, Villepin et Royal ne lâchent rien pour 2012

Par Hélène Fontanaud  |   |  291  mots
Le rival de Nicolas Sarkozy et la concurrente de Martine Aubry continuent de faire entendre leurs différences.

Dominique de Villepin et Ségolène Royal étaient condisciples à l'Ecole nationale d'administration (ENA) et représentent aujourd'hui, chacun dans leur camp, une menace pour le tenant du titre, Nicolas Sarkozy à droite et Martine Aubry à gauche.

Dans un entretien au Parisien Dimanche, Dominique de Villepin décoche de nouvelles flèches contre le chef de l'Etat, estimant qu'il faut arrêter "la politique de réformes tous azimuts" et revenir aux "fondamentaux" que sont "le sens de la République, de l'Etat, de la nation".

Contraint à un nouveau parcours judiciaire après l'appel interjeté par le parquet contre sa relaxe dans l'affaire Clearstream, Dominique de Villepin continue de se poser en solution alternative à droite pour la prochaine élection présidentielle. Il écarte l'argument des sarkozystes, selon lequel il ne pourrait concourir, faute de financement. "L'Histoire prouve que, quand on a quelque chose à dire, on se fait entendre [...] C'est sans doute rassurant pour certains d'imaginer qu'il faut beaucoup d'argent et un très grand parti pour faire de la politique en France. Je n'en suis moi-même pas du tout convaincu."

"Evénements fracassants"

Le Monde Magazine a consacré, samedi, un long reportage à Ségolène Royal, en campagne régionale en Poitou-Charentes. L'ex-candidate socialiste à la présidentielle de 2007 confie, notamment, "ne rien devoir, moins que rien" aux responsables du Parti socialiste (PS). Priée de dire si elle pourrait se lancer dans la course élyséenne contre un candidat investi par le PS, elle répond : "je ne me laisserai pas marcher dessus. Si les primaires ne sont pas correctes, s'il y a de la triche, je reprendrai ma liberté. Il pourrait y avoir des recompositions." "Il n'y a pas de politique sans événements fracassants", conclut Ségolène Royal.