Le chef de l'Etat éloigne la perspective d'un remaniement

En déplacement officiel en Franche-Comté, Nicolas Sarkozy a laissé entendre qu'il n'y aura pas de remaniement important au lendemain des élections régionales.

"Elections régionales, conséquences régionales. Elections nationales, conséquences nationales." Nicolas Sarkozy a profité de sa visite, mardi, en Franche-Comté, sur le thème de l'emploi et de la formation, pour confier qu'il n'y aura pas de changement de Premier ministre, ni de remaniement d'envergure en cas de défaite de l'UMP aux régionales.

"Il faut arrêter avec cette instabilité ministérielle où on change les ministres tout le temps", a ajouté le chef de l'Etat. François Fillon, qui était mardi soir l'invité du 20 Heures de France 2 où il a poursuivi sa tentative de remobilisation de l'électorat majoritaire, aura apprécié.

Engagement

Mardi donc, les deux têtes de l'exécutif étaient en campagne. De manière avouée pour Fillon, et de façon détournée pour Sarkozy. Après avoir volontairement laissé son Premier ministre monter au créneau depuis plusieurs semaines, le président de la république a finalement décidé de donner de sa personne alors que les sondages sont toujours médiocres pour la majorité (une enquête Ifop pour Paris Match publiée mardi accorde 29,5% pour l'UMP et le Nouveau Centre au 1er tour). Nicolas Sarkozy s'exprimera à nouveau en fin de semaine dans une interview au Figaro Magazine.

Cet engagement présidentiel, même modeste, fait naturellement réagir les leaders socialistes. "Si la majorité échoue [...] cela ne mettra pas en cause son mandat, sa légitimité, mais cela mettra en cause sa politique, sa méthode et son style", a déclaré mardi matin François Hollande sur RMC et BFM TV.

"Ne soyons pas hypocrites, chacun sait quels sont mes amis", a lancé, dans le Doubs, Nicolas Sarkozy en réponse à ce qu'il considère comme un procès d'intention. Devant un parterre visiblement acquis à sa cause, le chef de l'Etat a cependant confié son sentiment pour les 14 et 21 mars : "il m'arrive de penser ces jours-ci que les observateurs sont bien imprudents [...] Les Français n'aiment pas trop qu'on choisisse à leur place."

 

Commentaire 1
à écrit le 10/03/2010 à 8:45
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le charme du VRP bateleur est rompu ..durablement

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