La tension Accoyer - Copé monte encore d'un cran

Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), s'en prend à Jean-François Copé, pourtant président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, dans un entretien au Parisien dimanche/Aujourd'hui en France,
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

Les tensions dans la majorité s'intensifient alors que sa lourde défaite aux élections régionales n'a toujours pas été digérée. Après les vives critiques d'Alain Juppé contre Nicolas sarkozy, c'est au tour du président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), de s'en prendre à Jean-François Copé, pourtant président du groupe UMP à l'Assemblée nationale.


Dans un entretien au Parisien dimanche/Aujourd'hui en France, il estime que  le groupe UMP à l'Assemblée "fonctionne davantage comme un parti politique au lieu d'être une courroie de transmission entre les Français et le gouvernement", il "ne laisse plus d'espace au parti", il "ne joue pas le rôle normal d'un groupe majoritaire".

Il déplore un "changement d'usage" et accuse Jean-François Copé d'avoir "doublé" la mission parlementaire pluraliste sur le voile intégral, sujet sur lequel il demande au gouvernement de "prendre ses responsabilités" en présentant un projet de loi.

Sur les retraites, il considère là encore que "le groupe majoritaire, en créant un groupe de travail qui va faire des propositions pour la réforme, crée une ambiguïté. Personne ne comprend plus qui fait quoi. Les partenaires sociaux et les autres groupes politiques de l'Assemblée s'en plaignent auprès de moi".

Enfin, le président de l'Assemblée estime que Jean-François Copé crée de "la confusion quand il remet en cause des mesures importantes prises depuis le début de la législature", comme le bouclier fiscal et "l'interdiction de la publicité avant 20H00" sur France Télévisions. Chacun a le droit de changer d'avis. Mais cela est difficile à comprendre quand on le fait de manière individuelle alors que l'on a porté la réforme de l'audiovisuel et qu'elle est devenue une décision législative".

Signe de cette fébrilité actuelle de la majorité, Bernard Accoyer critique" indirectement Nicolas Sarkozy. S'il n'est "pas choqué" par le fait que le chef de l'Etat veuille recevoir chaque mois les députés UMP, il veut "dire simplement" que "sous la Ve République, le chef de la majorité, c'est le Premier ministre".

Commentaire 1
à écrit le 24/04/2010 à 12:45
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cope soutient sarkozy comme la corde soutient le pendu

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