François Fillon veut rester à Matignon : découvrez l'intégralité du discours dans lequel il s'est dévoilé

C'est dans ce discours devant les Ingénieurs et Scientifiques de France, tenu à l'Hôtel de Matignon, mercredi 3 novembre au soir, que le Premier ministre a enfin dévoilé ses intentions.

"Mesdames et Messieurs, c?est d?abord un immense succès que cette soirée, si j?en juge par le fait que tous les salons de Matignon sont remplis. Et puis je voudrais vous faire une confidence, je voulais être ingénieur. Et toute ma jeunesse j?ai?je n?ose pas raconter tout cela, mais je bricolais avec des tas de machins électroniques et seule une mauvaise rencontre avec un mauvais professeur de mathématiques m?a fait échouer, s?agissant de cette ambition.

Je n?ai pas complètement perdu de vue ce but que je poursuivais puisqu?il n?y a pas très longtemps, je crois que c?était il y a deux ans, mon fils le plus jeune qui devait avoir six ans allant à l?école à la rentrée, vous savez le maître demande toujours : qu?est-ce que font vos parents ? Et donc mon fils a répondu : « mon Papa, il répare des ordinateurs ». Voilà.
 

En tout cas, en recevant ici à Matignon le Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques de France, j?ai voulu avec Christian ESTROSI, avec Valérie
PECRESSE, avec Marc DAUBRESSE, honorer une vocation qui est au coeur de notre Histoire et qui est au coeur de notre ambition présente. De cette rencontre, l?occasion nous est donnée par un anniversaire puisqu?il y a 150 ans Napoléon III signait un décret déclarant Société civile des ingénieurs « établissement d?utilité publique ». Votre Conseil national est l?héritier direct de cette société dont la création en 1848 marquait déjà une étape importante dans la reconnaissance d?une profession en plein essor. L?école des Ponts et Chaussées, l?Ecole des Mines, les Ecoles des Arts et Métiers avaient certes déjà été créées à la fin de l?Ancien Régime, mais on peut dire que c?est au XIXème siècle que les ingénieurs commencent à monter en puissance dans la société française.

La Révolution politique et la révolution industrielle se sont conjuguées pour favoriser leur émergence. Les ingénieurs portent des ambitions économiques nationales. Ils incarnent aussi des idéaux philosophiques : ceux du saint-simonisme qui associent le progrès technique et le progrès social. Quand commence le Second Empire, la France a en tout et pour tout 3.500 km de voies ferrées, de surcroît anarchiques et mal coordonnées. En face, l?Angleterre en a 10.000. Vingt ans plus tard, le réseau français atteint 20.000 km formant une ossature complète qui vaudra pour des décennies. On peut même dire d?ailleurs qu?on a conservé sur les Anglais cette avance. Il suffit de sentir l?odeur du gasoil dans certaines gares londoniennes pour comprendre.

Le décret de 1860 rendait hommage aux ingénieurs à qui la France devait son entrée dans la modernité. Comme toute commémoration, celle-ci nous invite au souvenir mais elle exprime également le désir de voir une Histoire continuer à s?écrire. La compétition internationale est plus vive, elle est plus rapide, elle est plus rude qu?il y a 150 ans, en tout cas s?agissant de l?économie, lorsque quelques Nations européennes se partageaient la domination du monde. Partout, nous voyons de nouvelles puissances qui aspirent à jouer les premiers rôles et ces nouvelles puissances accordent aux ingénieurs une place fondamentale. Un basculement de grande ampleur est en train de s?accomplir sous nos yeux. S?il se prolonge en suivant cette dynamique actuelle, dans une génération l?essentiel des ingénieurs se trouvera en Chine et en Inde.
 

Les Etats-Unis d?ailleurs commencent à s?inquiéter de ce phénomène que la National Science Foundation étudie dans son dernier rapport, parce que se déposséder des compétences et des réalisations liées à la production technique c?est, en vérité, courir un terrible risque stratégique. L?enjeu majeur auquel nous faisons face c?est celui de la maîtrise de l?industrie à l?échelle mondiale. Alors il y a eu le mythe de l?entreprise sans usine. Il y a eu le mythe du pays sans industrie. Depuis quelques années on a commencé à parler d?économie post-industrielle pour les pays développés. Ce terme décrit évidemment des mutations qu?il n?est pas question de nier. Mais l?émergence de cette économie post-industrielle signifie-t3 elle vraiment l?abandon de toute démarche industrielle ? Est-ce qu?on peut accepter de concevoir et de ne plus produire ? Est-ce qu?on peut accepter de découvrir et de ne plus développer ? La vérité c?est que si on ne produit plus on ne concevra plus, et si on ne développe plus on ne découvrira plus.
 

Vous savez quelle est la conviction du Président de la République, qui est aussi la mienne. La France doit demeurer un grand pays industriel si elle veut rester une grande puissance. L?énergie, les communications, les transports, la gestion des ressources naturelles, le développement durable, dans tous ces défis actuels que nos sociétés modernes doivent relever, la dimension industrielle est toujours prépondérante. Je sais quelles interrogations sont les vôtres devant l?évolution des rapports qui avaient été dans le passé tissés entre votre profession et l?Etat. C?est vrai que l?Etat recrute moins d?ingénieurs qu?autrefois. Mais le temps n?est plus celui où la planification était reine. Nous attendons de l?Etat qu?il exerce l?impulsion, qu?il encourage l?innovation, qu?il libère, qu?il fédère les énergies et les compétences, comme nous allons d?ailleurs le faire, comme nous sommes en train de le faire, avec les grands investissements du futur.
 

Dans cet Etat que nous voulons plus efficace, le rôle des ingénieurs demeure évidemment absolument essentiel. Les fonctions de contrôle, que la puissance publique est amenée à exercer dans des domaines de haute technicité, ne peuvent s?accomplir sans s?appuyer sur l?expertise de nos ingénieurs. Il y a là des enjeux de sécurité publique auxquels nous devons prêter la plus grande attention. C?est aussi dans les PME innovantes et dans nos grandes entreprises que l?apport des ingénieurs et des scientifiques à la richesse nationale est fondamental. Vos métiers sont donc au coeur de notre rayonnement. Partout dans le monde des ingénieurs français sont appelés à construire des barrages, des métros, des plateformes pétrolières, des centrales énergétiques.

L?excellence de notre système de formation est reconnue. Mais il nous faut lui donner les moyens de relever les nouveaux défis qui se présentent à lui. Relancer la promotion sociale par l?école et l?enseignement supérieur, tout en maintenant le haut niveau de connaissances acquises. Encourager les vocations scientifiques et diversifier le recrutement en luttant contre des préjugés anciens ? je pense en particulier à la place des femmes dans les métiers d?ingénieur qui reste encore trop faible. Reformer notre modèle d?enseignement et de recherche dans un contexte mondial qui a ses propres règles et auxquelles nous ne pouvons pas nous dérober sans prendre de risques.
 

Face à la crise, face à la concurrence mondiale, je veux dire que les querelles subtiles entre les différentes voies de notre système de formation ne sont plus de mise. L?heure est aux synergies entre les établissements qui ont leurs traditions et qui ont leurs atouts. Et elle est en complémentarité entre ceux qui partagent les mêmes exigences et la même éthique de la science. Elle est à la mise en commun de toutes nos forces ; les ingénieurs et les scientifiques ; la recherche et le développement ; les universités et les grandes écoles. Telle est, je le sais, l?ambition de votre association dont je veux aujourd?hui saluer l?action et dont j?espère qu?elle pourra, chaque année, être accueillie ici à Matignon.
 

Mesdames et Messieurs, il y a 150 ans, les grandes réalisations de nos ingénieurs faisaient entrer la France dans la modernité industrielle. Et dans la foulée de ces conquêtes technologiques et sociales, notre pays se dotait d?un modèle de solidarité qui était conforme à ses idéaux républicains. Les Trente Glorieuses ont constitué l?une de nos périodes parmi les plus fastes, où l?équilibre entre notre productivité nationale et notre système de redistribution sociale était préservé. C?est cet équilibre que la mondialisation a progressivement rompu, et donc c?est cet équilibre que nous devons maintenant ensemble réinventer. Il faut le réinventer par notre capacité à travailler plus, à travailler mieux. Il faut le réinventer par notre volonté d?innover et d?anticiper les prochaines ruptures technologiques. Il faut le réinventer en investissant dans nos secteurs stratégiques. Il faut le réinventer par notre capacité à adapter notre modèle social et à nous libérer du poids des déficits. Ce poids qui étouffe notre liberté de construire l?avenir selon nos desseins.
 

Depuis 2007 nous avons engagé un mouvement profond de modernisation de la France. Dans bien des secteurs nous avons transformé, nous avons rénové, nous avons bousculé des structures mais aussi des habitudes. Et dans notre vieille Nation que l?on prétendait frileuse, nous avons osé le changement. Naturellement cela provoque des remous. Cela provoque même parfois des hostilités. Mais est-ce qu?on pouvait donner du temps au temps ? Est-ce qu?on pouvait laisser croire aux Français qu?on peut vivre sans efforts ? Qu?on peut vivre sans réformes avec 1.500
milliards de dettes ? En l?espace d?une décennie, la mondialisation est venue percuter le modèle français et chaque jour qui passe nous impose de repenser les conditions de notre prospérité économique et sociale. Voilà l?urgence qui nous guide.
 

Plus de trois années après l?élection présidentielle, je veux dire ce soir devant vous que j?assume notre bilan avec fierté. La France a riposté avec rapidité, justesse, à une crise financière et économique sans précédent. Durant cette période trouble, chacun a pu constater que notre pays s?est constamment montré en première ligne de l?initiative et de la solidarité internationale. En un mot, il s?est comporté en grande puissance politique. Avec l?adoption du Traité de Lisbonne, nous avons sorti l?Europe de sa paralysie institutionnelle, dans laquelle d?ailleurs nous avions assez largement contribué à la placer. Et nous avons replacé notre pays au coeur de son fonctionnement.
 

Désormais, vous avez pu le constater ces dernières semaines, nous sommes en mesure de solidifier avec l?Allemagne, la gouvernance économique de l?Union. Et d?impulser ? excusez du peu ? avec le Royaume Uni, une nouvelle politique de Défense commune. Avec l?autonomie de nos universités, avec le plan Campus, avec le Crédit impôt-recherche, nous avons renouvelé le cadre de nos ambitions universitaires, scientifiques et technologiques. Avec l?instauration du service minimum dans les transports, nous avons réhabilité la notion de service public. Avec la réforme constitutionnelle nous avons rééquilibré les pouvoirs en donnant à notre Parlement plus de capacité de contrôler l?exécutif. Et avec celle des collectivités locales ? dont on débat en ce moment même ? nous allons tenter de rationnaliser cette organisation du territoire et en particulier l?action des départements et des régions. Avec le gel du budget de l?Etat, avec la baisse du nombre des fonctionnaires et la revue générale des politiques publiques, nous avons commencé, pour la première fois depuis plus de 30 ans, à freiner la spirale de la dépense publique. Avec le Grenelle de l?environnement, nous avons déclenché une mutation de nos comportements. Avec la loi sur le voile intégral, nous avons affirmé les valeurs de la laïcité. Et, enfin, avec la réforme des retraites, nous avons sécurisé notre pacte social.
 

Alors je sais qu?il est toujours difficile de rompre avec des symboles et le départ à 60 ans en était un. Mais qu?est-ce que vaut un symbole quand il entraîne tout un système social vers sa faillite ? Pour conserver l?essentiel il faut parfois avoir l?audace de changer. Et je crois que les Français sauront, le moment venu, reconnaître que leurs intérêts sont mieux défendus par le courage que par la faiblesse. Avec le vote de la réforme des retraites, nous avons aussi renforcé notre démocratie politique. La voix des manifestants doit toujours être respectée, ce qui ne signifie pas qu?elle puisse avoir le dernier mot. Trop souvent par le passé, dans notre pays, on a escamoté les réformes pour maintenir à tout prix le consensus.

L?intérêt général était sacrifié sur l?autel de la conciliation. Et, du coup, l?opinion s?est accoutumée à l?idée que tout était négociable et même que tout était réfutable et dans ce jeu de rôles la démocratie politique et la démocratie sociale ont perdu de leur légitimité. Si l?on veut préserver notre modèle social, si l?on veut construire les bases d?une flexisécurité à la française, notre pays a encore besoin de réformes. Et pour cela je considère que la place du dialogue social doit être centrale. C?est vrai qu?en France ce dialogue a longtemps été balbutiant et les responsabilités sont d?ailleurs partagées. L?Etat intervient trop souvent dans un champ qui devrait être celui du dialogue entre les partenaires sociaux mais de l?autre côté ceux-ci, divisés et peu représentatifs, ont souvent été rassurés de ne pas avoir à assumer des choix difficiles. Ainsi, non seulement notre démocratie sociale est fragilisée parce que le dialogue social est souvent réduit à la portion congrue et les partenaires sociaux, parfois suspects d?une représentativité incertaine, peinent à assumer leur rôle mais en plus on ne sait plus comment la démocratie sociale et la démocratie politique doivent s?articuler. Ou, pour dire les choses plus nettement, on ne sait plus quelle est la place de la démocratie sociale et à quel moment elle doit passer le relais à la démocratie politique.
 

Au cours des dernières semaines, les accents de certains sur l?importance du dialogue social n?étaient en réalité que le paravent de l?immobilisme parce qu?ils savaient bien qu?en matière de réforme des retraites aucun accord entre partenaires sociaux n?était concevable et qu?il revenait donc dès lors à l?Etat d?assumer cette réforme nécessaire. Ils savaient bien que la négociation collective n?a de sens que si elle se noue au début du processus de réforme, lorsque celle-ci vient à maturation et pas au moment des débats parlementaires, ce moment où justement la démocratie sociale doit céder le pas à la démocratie politique. J?ai donc la conviction profonde qu?il faut rééquilibrer l?articulation entre démocratie politique et démocratie sociale et d?ailleurs c?est à cela que je me suis attaché ces dernières années. L?étape essentielle, parce qu?elle a ouvert le chemin, c?est la loi du 4 mai 2004 sur le dialogue social qui a modifié les règles de conclusion des accords collectifs.
 

Vous savez, autrefois on pouvait concevoir des accords avec des syndicats minoritaires, maintenant il faut une majorité de syndicats pour pouvoir concevoir un accord. C?est un premier pas vers une véritable démocratie sociale même si tout cela est difficile. La loi du 20 août 2008, sur la rénovation de la démocratie sociale, a ensuite donné aux acteurs du dialogue social une nouvelle légitimité et rendu à la négociation collective toute sa place en matière de régulation sociale. Mais pour que le dialogue social soit véritablement fructueux il suppose des partenaires sociaux qui soient représentatifs et donc qui soient responsables. Or, jusqu?ici, du fait des règles de représentativité obsolètes, nos organisations syndicales sont demeurées faibles. Et il ne faut pas s?y tromper, l?appel aux blocages ou l?appel aux grèves reconductibles ce n?est pas un signe de force, c?est
au contraire un aveu de faiblesse.
 

Désormais, avec la loi du 20 août 2008, la représentativité des organisations syndicales de salariés s?appréciera en priorité au vu de leurs résultats aux élections professionnelles. Des partenaires sociaux forts, des partenaires sociaux représentatifs auront, je l?espère, je le crois, la culture du dialogue, le goût de la négociation et le sens du compromis. Et les salariés sauront qu?ils peuvent leur faire confiance pour négocier les réformes nécessaires dans une logique de gagnant-gagnant. Cela ne signifie pas évidemment qu?il n?y aura plus de conflit social ni de divergences d?intérêt mais cela signifie que nous aurons collectivement et pacifiquement les moyens de réguler ces conflits.

Et ainsi les corps intermédiaires, qui se sont tellement affaiblis dans notre pays, prendront toute leur place dans la vie politique et sociale. Nous sommes actuellement encore dans une phase de recomposition du dialogue social puisque la loi de 2008 s?applique à peine et ce à quoi nous avons assisté ces dernières semaines c?est, en tout cas je l?espère, les derniers soubresauts d?un modèle ancien. Avec la loi du 20 août 2008, nous avons jeté les bases d?une telle réforme de la représentativité pour les organisations syndicales de salariés. Je pense que la prochaine étape devra être la révision des règles de la représentativité patronale.
 

Mais l?essor du dialogue social exige aussi qu?on laisse aux partenaires sociaux toute la place pour engager ou pour accompagner les réformes et c?est ce à quoi mon Gouvernement a veillé depuis 2007. Et je veux dire devant vous que rien n?est plus faux, rien n?est plus injuste que de dire que les liens avec les partenaires sociaux ont été négligés. La loi sur la modernisation du marché du travail en juin 2008, la loi sur la démocratie sociale que je viens d?évoquer en août 2008, la loi sur la formation professionnelle de novembre 2009 sont toutes issues d?accords entre les partenaires sociaux.
 

Reste que cette place nouvelle accordée à la démocratie sociale ne doit en aucun cas signifier l?effacement de la démocratie politique. Bien au contraire. Celle-ci demeure indépassable, c?est bien le Gouvernement et le Parlement, issus du suffrage universel, qui fixent les objectifs des réformes et ce sont aussi eux qui, in fine, les valident.
 

Et c?est la raison pour laquelle nous n?avons pas cédé sur l?équilibre de la réforme des retraites. Nous avons accepté d?y apporter des aménagements qui étaient des aménagements dans le respect de cet équilibre. Il était capital de ne pas céder sur les principes essentiels, pas seulement parce que c?est une réforme juste et indispensable mais aussi parce qu?il était temps de rompre avec ce que j?appelle les petits compromis ou les reculades du passé. La démocratie sociale a besoin de la volonté et elle a besoin de la clarté politique, parce que la responsabilité syndicale ne peut pas s?épanouir dans l?irrésolution et la démagogie du pouvoir.
 

La réforme des retraites, Mesdames et Messieurs, sera bientôt derrière nous, mais elle n?est qu?un pas supplémentaire dans la nécessaire rénovation de notre modèle social et économique. Je crois à la continuité de notre politique réformiste parce que je pense qu?on ne gagne rien à changer de cap au milieu de l?action et parce que le redressement de la France réclame de la durée. Cette politique c?est une politique équilibrée et cela n?est pas en la faisant basculer à gauche ou à droite que l?on obtiendra des résultats. Et cela n?est pas non plus en reniant ce que l?on a fait ou en nous excusant d?avoir réformé que nous convaincrons nos concitoyens. Je pense que les Français nous jugeront sur notre cohérence, sur notre droiture et sur notre franchise. Nous avons des défis à relever et ces défis ne se prêtent nullement à des virages tacticiens.
 

Le défi principal c?est celui de l?endettement qui nous commande de respecter une stricte discipline budgétaire d?ici 2013. Nous avons le défi de la compétitivité, que vous connaissez mieux que quiconque, qui nous impose d?alléger encore les contraintes qui pèsent sur nos entreprises. Nous avons le défi de l?emploi qui exige en particulier de cibler nos efforts sur les jeunes et sur les seniors et de bâtir enfin cette flexisécurité, qui a apporté tellement d?apaisement et d?efficacité économique aux pays d?Europe du Nord. Nous avons le défi de la fiscalité qui nous invite à mettre sur pied un système qui soit à la fois plus efficace et plus juste. Et puis nous avons le défi de la Sécurité sociale qui nous impose de lutter contre les déficits.
Le Président de la République a commencé à moderniser la France. Cette politique doit être poursuivie. Notre pays ne doit pas repartir en arrière.

Pour accompagner cette modernisation, pour gagner la bataille de la compétitivité, notre pays a besoin de ses ingénieurs. Et ensemble grâce à vous tous qui croyez dans la capacité de réalisation et d?invention de notre pays, je pense que nous sommes sur la bonne voie. En tout cas c?est le message de confiance et d?audace que je voulais, Mesdames et Messieurs, partager avec vous ce soir.

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