MAM poussée vers la sortie après les cantonales ?

Par latribune.fr  |   |  365  mots
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La pression monte au sein de l'UMP pour que Nicolas Sarkozy se sépare de Michèle Alliot-Marie à l'occasion du remaniement gouvernemental qui devrait suivre les élections cantonales de la fin mars.

Certains y ont vu un signe clair. Ce mardi, MAM n'était pas du voyage. Christine Lagarde et Laurent Wauquiez se sont rendus à Tunis sans la ministre des Affaires étrangères pour cette première visite offcielle de membres du gouvernement depuis le départ du président Ben Ali. 

Très critiquée par l'opinion publique tunisienne, Michèle Alliot-Marie n'était à vrai dire pas vraiment la bienvenue après les omissions à répétion qui ont entâché son réveillon dans le pays. Au fil des révélations du Canard Enchaîné, l'opposition n'a eu de cesse de réclamer la démission du ministre. Masi la majorité avait jusqu'à maintenant fait plus ou moins front. Désormais, de nombreux députés de la majorité étiquetés "sarkozystes" estiment que l'heure de son départ a sonné. "Il faut qu'elle dégage", a ainsi déclaré ce mardi l'un d'eux à l'agence Reuters en réclamant l'anonymat.

Un autre député UMP a estimé que la ministre n'était "plus crédible". Pour un autre député UMP, la conclusion est claire : "Sarkozy doit profiter de l'occasion offerte par le remaniement prévu en mars pour la virer", a-t-il expliqué.

Des rumeurs sur son départ et son remplacement par le ministre de la Défense, Alain Juppé, ou l'ancien ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, avaient déjà circulé il y a deux semaines mais les révélations sur le voyage en Egypte de François Fillon avaient rendu tout départ impossible.

Selon une source gouvernementale, un nouveau remaniement interviendrait après les cantonales des 27 et 27 mars. Initialement, il s'agissait simplement d'intégrer de nouveaux secrétaires d'Etat pour prendre en charge les anciens combattants et l'immigration. Pour ces postes, plusieurs noms circulent avec insistance, comme ceux des députés UMP Valérie Rosso-Debord, François Vannson, Marc Laffineur, ou du Nouveau centre, comme Jean-Christophe Lagarde.

Mais, pour Jean-Pierre Raffarin, il conviendrait d'aller plus loin. "Je pense qu'il faudra une relance politique après les élections cantonales", a déclaré sur Europe 1 l'ancien Premier ministre avant de rappeler avoir été "toujours été favorable à un acte II du quinquennat.