Le FN pourra maintenir ses candidats dans près de 400 cantons

Par latribune.fr  |   |  433  mots
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Le parti présidé par Marine Le Pen a gagné son premier pari en parvenant à se hisser devant l'UMP dans plus de deux cents cantons. Le président de l'UMP a rappelé que les candidats de son parti qui feront alliance avec le FN seront exclus. Il laisse en revanche les électeurs libre de leur choix, refusant tout front républicain.

Le Front National peut pavoiser. D'ordinaire très défavorisé dans les scrutins locaux, le parti d'extrême-droite est parvenu lors de ce premier tour des élections cantonales à s'imposer soit en tête soit en deuxième position dans plusieurs centaines de cantons. Les premières projections nationales le situe à plus de 15% alors qu'il n'avait de candidats que dans près de 1.400 cantons sur les 2.026 à pourvoir. Dès 20h15, Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du FN, parlait de "véritable déroute pour l'UMP" et de "percée très prometteuse pour l'avenir". Vers 21 heures, Marine Le Pen a pris à son tour la parole depuis son QG pour annoncer que le son parti enregistrait "une très forte poussée avec des résultats qui seront probablement historiques."

La candidate de l'extrême-droite a demandé aux absentionnistes de se mobiliser au second tour : "déplacez-vous c'est le moment ou jamais", a-t-elle insisté après avoir observé que "le vote Front National" n'était "plus un vote de protestation mais un vote d'adhésion". Et Marine Le Pen de conclure que "c'est la première marche dans le chemin qui mènera le Front national à la victoire." à la prochaine élection présidentielle. Le Front national est en mesure de maintenir son candidat dans 399 cantons. Dans la grande majorité des cas, le second tour se limitera à un duel FN-PS. 

L'UMP interdit les alliances avec le FN à ses candidats éliminés mais refuse tout front républicain

Comme il l'avait annoncé durant la campagne, le président de l'UMP a exclu toute alliance avec le FN. Dans une déclaration officielle à la télévision, Jean-François Copé a prévenu les candidats de son parti éliminé au premier tour : "nous n'avons pas les mêmes valeurs que le FN (...) Si l'un de nos candidats faisait alliance, nous serions amenés à en tirer les conséquences". Pour autant, le patron du parti présidentiel n'a pas l'intention d'aider les candidats du parti socialiste opposé au FN. "Il n'y aura pas non plus de front républicain", a insisté Jean-François Copé. "Cela signifie que nous laissons nos électeurs libres de leur choix", a conclu le patron de l'UMP.

De son côté, François Hollande, l'ex-premier secrétaire du PS, a demandé aux électeurs de la gauche de voter pour l'UMP en cas de duel entre le parti présidentiel et le Front National. De on côté, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie, Cécile Duflot, appelle les verts à "faire barrage au FN avec leurs bulletins de vote partout où il sera présent".