Marine Le Pen compte rebondir à la rentrée

Par latribune.fr  |   |  400  mots
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La présidente du FN a déclaré jeudi soir qu'elle n'était "pas du tout" inquiète de sa stagnation depuis quelques semaines dans les sondages, soulignant qu'elle restait à un niveau "extrêmement haut".

Invitée de l'émission de France 2 "Des Paroles et des actes", Marine Le Pen a donné une explication à sa stagnation dans les enquêtes d'opinion. La présidente du Front national a mis en cause la "diète médiatique" qu'elle dit subir depuis l'affaire Strauss-Kahn. A dix mois de la présidentielle, la présidente du parti d'extrême-droite inaugurait ce nouveau rendez-vous politique de la chaîne publique.

"Dans les intentions de vote, nous nous sommes stabilisés à un niveau extrêmement haut. Disons que c'est un palier, pour mieux reprendre de l'élan" à la rentrée, a-t-elle dit. Les récents sondages continuent à placer la présidente du FN dans le trio de tête et, la plupart du temps, lui promettent d'être présente au second tour au détriment de Nicolas Sarkozy. Mais dans un sondage CSA effectué les 20-21 juin pour BFM TV/RMC/20 Minutes, Marine Le Pen n'obtiendrait néanmoins plus que 16% d'intentions de vote, soit une baisse de 3 à 4 points par rapport à mai.

Autre alerte: dans les baromètres de confiance ou les cotes d'avenir, sa progression s'est également interrompue, avec des baisses de 3 à 6 points en juin et des scores de 22 à 30% d'image positive. "Depuis l'affaire DSK, je crois que les Français ne m'ont plus entendue", a observé Marine Le Pen, assurant que ce n'était pas de son fait. Lors de cette émission, Marine Le Pen a eu un débat un peu tendu, mais courtois, avec Cécile Duflot, qui lui a reproché de "servir le système". "Vous êtes en train d'être utilisée par Nicolas Sarkozy pour lui servir à être réélu" a estimé la dirigeante d'Europe-Ecologie Les Verts, .

La présidente du FN lui a rétorqué qu'elle était au contraire "la seule à être capable de proposer une alternative au système" et a souligné que les écologistes étaient engagés dans de nombreuses régions et municipalités avec le Parti socialiste. Les deux responsables politiques se sont également affrontées sur la sortie du nucléaire que prônent les écologistes et sur la dépénalisation du cannabis.

"La dépénalisation du cannabis, c'est un problème de riches, ça n'intéresse pas les Français. Les Français veulent savoir comment ils vont pouvoir continuer à rouler avec leur voiture tant l'essence est devenue chère", a lancé Marine Le Pen.