L'UMP met de côté le "dissident" Pierre Charon

L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy qui présente une liste dissidente à Paris pour les sénatoriales du 25 septembre a été suspendu des rangs de l'UMP.
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L'UMP a annoncé mercredi avoir suspendu de ses rangs Pierre Charon, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy qui présente une liste dissidente à Paris pour les sénatoriales du 25 septembre.

L'élu du XVe arrondissement de Paris a déposé mardi une liste contre la liste officielle de la majorité présidentielle, emmenée par la ministre des Sports Chantal Jouanno, malgré les mises en garde de Nicolas Sarkozy et François Fillon.

"Le bureau politique a décidé à l'initiative de Jean-Claude Gaudin (président de la commission nationale d'investiture de l'UMP-NDLR) de suspendre ceux de nos amis qui malheureusement ont fait le choix de présenter des listes dissidentes, à Paris et dans les Hauts-de-Seine", a déclaré Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, lors d'un point de presse.

L'autre frondeur visé par cette décision est le sénateur UMP sortant des Hauts-de-Seine, Jacques Gautier, qui n'a pas été retenu sur la liste officielle menée par l'ancien ministre Roger Karoutchi.

Si les deux élus persistent dans leur décision, "l'application des statuts se poursuivra : Il peut y avoir une période d'exclusion", a précisé Jean-François Copé.

"DÉRAPAGES"

Nicolas Sarkozy, après le Premier ministre François Fillon, avait déclaré mardi que la majorité ne pouvait se permettre aucune dissidence aux élections sénatoriales, qui s'annoncent à haut risque pour la droite.

Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, la haute assemblée pourrait en effet basculer à gauche, de quelques sièges.

A Paris, la majorité compte actuellement cinq sièges de sénateurs, dont celui du centriste Yves Pozzo di Borgo, qui présente sa propre liste. L'UMP espère "sauver" ses quatre sièges mais la menace que fait planer Pierre Charon pourrait lui en coûter un.

Pierre Charon affirme que sa liste est "complémentaire" et avantagera la majorité, argument guère apprécié à l'Elysée et à Matignon.

L'ancien bras droit du chef de l'Etat, qui a démissionné de tous ses mandats pour mener campagne, joue son va-tout.

Il s'en est pris mardi publiquement à Chantal Jouanno, en lançant sur i>télé : "Elle sera forcément élue, elle est tête de liste. En restant au lit, elle est tête de liste".

"Qu'elle soit sur les tatamis (Chantal Jouanno est championne de karaté-NDLR) ou au lit, elle est tête de liste", a-t-il ajouté.

Jean-François Copé a dénoncé mercredi des propos "déplacés".

Quant à la ministre des Sports, elle a de nouveau jugé "indigne", sur LCI, l'attaque de Pierre Charon.

"Moi je ne pratique pas ce genre d'attaque personnelle. (...) Je ne rentrerai pas dans la polémique", a-t-elle dit.

Les "dérapages", a-t-elle poursuivi, "vous le payez cher longtemps". "On donne une mauvaise image des responsables politiques".

Commentaires 3
à écrit le 08/09/2011 à 13:47
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Monarchie Républicaine, voilà le nouveau régime de la France. Parfois des énarques, parfois des avocats, selon le métier ou la formation du président en exercice. En tous cas, des gens incapables de penser plus loin que les élections, bouffis d'org...

à écrit le 07/09/2011 à 15:29
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Je propose de déclarer le slogan de l'UMP comme meilleur gag de la décennie.

à écrit le 07/09/2011 à 13:40
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Voici la parfaite démonstration que les partis on confisqué la démocratie. La pire des choses , selon eux, serait de perdre des sièges, alors qu'ils n'en font strictement rien quand il les ont .... et n'ont probablement pas la moindre idée de ce que ...

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