La perte du Sénat provoque une certaine fébrilité dans la majorité

Le chef de l'Etat a pris acte de la perte de la présidence du Sénat. "L'élection présidentielle se jouera sur la crise" internationale, estime-t-il.
Copyright Reuters

C'était prévisible, le basculement à gauche du Sénat, dimanche dernier, crée quelques remous au sein de la majorité présidentielle. Le député souverainiste de l'Essonne (ex-UMP), Nicolas Dupont Aignan, a même osé, lundi, ouvertement appeler Nicolas Sarkozy à ne pas se représenter en 2012. Le ministre de la Défense, Alain Juppé, n'a pas hésité, à qualifier la perte du Sénat comme "un échec pour l'UMP"... Jean-François Copé, secrétaire général du mouvement, a dû apprécier. Quant au collectif de la Droite populaire, emmené par le ministre des Transports, Thierry Mariani, et qui regroupe une quarantaine de députés UMP, il est sur le point de se transformer en véritable mouvement structuré au sein du parti présidentiel. Cela tiraille...Même si le Premier ministre, François Fillo,n a balayé ces divers états d'âme et promis qu'il "mettrait toutes ses forces" pour permettre au "président de la république d'être réélu".

A l'Elysée, justement, on fait le dos rond en espérant des jours meilleurs et en se persuadant qu'il n'y a pas de poussée à gauche dans le pays. La présidence s'est contentée de "prendre acte" du changement de majorité au Sénat. Et, signe qu'il convenait maintenant de passer à une autre séquence plus positive, Nicolas Sarkozy a demandé mardi matin, lors du traditionnel petit-déjeuner des responsables de la majorité, de ne pas insister pour la présidence du Sénat. "On perdra dans la dignité la présidence du Sénat". Une façon de signifier à Gérard Larcher (UMP), actuel détenteur du "plateau", de ne pas tenter des débauchages dans les rangs de la gauche pour assurer sa réélection samedi prochain.

Voilà qui dégage singulièrement la route de Jean-Pierre Bel (photo), sénateur PS de l'Ariège, réélu ce mardi par acclamation président du groupe PS du Sénat et officiellement désigné pour postuler à la présidence de la Haute Assemblée. Plus tôt dans la matinée, Catherine Tasca, sénateur PS des Yvelines, avait retiré sa propre candidature dans un souci "d'unité".

Il est clair que Nicolas Sarkozy compte plutôt sur la très difficile situation financière internationale pour se refaire une santé politique. "Ne vous y trompez pas, l'élection présidentielle se jouera sur la crise", a t-il lancé mardi matin. Le président cherche à apparaître comme un bouclier pour les Français dans cette période de tourmente. A cet égard, il semble évident que les six candidats à la primaire socialiste vont tenter de lui contester ce rôle et affûter leurs arguments sur la gestion de la crise, lors du deuxième débat télévisé qui va les opposer mercredi soir sur I Télé.

Commentaires 14
à écrit le 01/10/2011 à 16:34
Signaler
Et si la réforme du Gal de Gaulle était finalement plus visionnaire que l'intérêt personnel de la grande majorité des sénateurs?

à écrit le 28/09/2011 à 15:15
Signaler
Un ancien de la ligue communiste révolutionnaire(selon wilkipedia) peut etre président du sénat .O Besancenot a tort de se retirer il pourrait devenir président de la république.

à écrit le 28/09/2011 à 9:49
Signaler
Ne serait-ce pas tout simplement du bon sens ? > > Petite leçon de socialisme, > > Un professeur d'économie dans un lycée annonce fièrement qu'il n'a jamais vu un seul de ses élèves échouer, à l'exception d'une année, où ce fut la c...

le 28/09/2011 à 10:36
Signaler
merci pour le cours de propagande libérale made in USA

le 28/09/2011 à 12:12
Signaler
poussons ce raisonnement simpliste voire caricatural un peu plus loin. Pour éviter ce genre de problème, je propose d'euthanasier ceux qui par sottise ou par fainéantise n'ont pas su s'enrichir, le problème de la redistribution de la richesse ne se p...

le 28/09/2011 à 15:29
Signaler
Cette analyse n'a rien de caricatural, elle est très réaliste et nous pouvons constater tous les jours son résultat...Un exemple d'actualité, pourquoi ferme -t-on encore aujourd'hui des usines comme Lafarge ou la raffinerie de Port de Bouc, pourquoi?...

le 01/10/2011 à 16:32
Signaler
Je trouve cet exemple tout-à-fait éclairant! Que ceux qui sont gênés aillent au coin au fond de la classe et laissent les autres le plein salaire de leur travail dont les premiers ne veulent pas partager la peine.

à écrit le 28/09/2011 à 9:30
Signaler
l'élection va se jouer sur la détestation du président actuel- certains grands électeurs -dont beaucoup d'élu modérés et plutôt conservateurs-ayant exprimé leur mauvais humeur vis à vis de cet homme et de la politique menée. Si ce schéma est exact et...

le 28/09/2011 à 14:12
Signaler
je suis de droite et j'appelle de tout mon coeur un succes socialiste et sa gouvernance pendant cinq ans.On verra passé ce délai qui sont les cocus.

à écrit le 27/09/2011 à 18:44
Signaler
Si je comprends bien tout se joue à l'Elysée où l'on décide même des débauchages ou pas: curieuse manière de tordre l'info:si le Sénat n'est plus à droite l'Elysée l' a t'il fait exprès? ou les grands électeurs ont eu leur mot à dire non!

à écrit le 27/09/2011 à 18:03
Signaler
Réduisons le nombre de Députés et de Sénateurs de 50%, c'est une excellente piste pour faire des économies !!!

le 28/09/2011 à 6:53
Signaler
+1

le 28/09/2011 à 10:58
Signaler
+2

le 28/09/2011 à 15:39
Signaler
et limitons leur salaires et indemnités a un multiple du smig par exemple 3 fois pour le salaire et 2 fois pour les indemnités et ramenons leur retraites au régime de droit commun et leurs indemnités de fin de mandat au régime du chomage... on va en ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.