La question des licenciements divise les candidats à la primaire PS

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  357  mots
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Les six candidats à la "Primaire citoyenne" se sont retrouvés mercredi soir sur I Télé pour un deuxième débat qui leur a permis d'approfondir les sujets économiques et sociaux déjà abordés leur du premier débat. Relativement courtoisement mais avec davantage de pugnacité que la semaine dernière, chacun a défendu son créneau. Ainsi, sur la problématique des licenciements des divergences sont apparues. Si Ségolène Royal a plaidé avec virulence pour l'instauration d'une loi « interdisant les licenciements purement boursiers », François Hollande, lui, penche davantage pour un surenchérissement drastique de ces licenciements pour les entreprises. Alors que Martine Aubry veut faciliter le recours des salariés devant la justice.

Tous ont souligné le besoin de soutenir l'activité des PME-PMI, via, notamment, la création d'un établissement public bancaire qui leur serait dédié. Arnaud Montebourg, allant plus loin, a renouvelé son souhait de voir l'Etat entrer au capital des grandes banques avec un pouvoir de véto. La question des cotisations sociales a aussi animé le débat. Jean-Michel Baylet et Martine Aubry ont défendu l'idée d'un transfert des cotisations patronales sur la valeur ajoutée des entreprises afin d'alléger le coût du travail. Manuel Valls a annoncé clairement qu'il relèverait le taux de TVA de 19,6% d'un point, ce qui permettrait à l'Etat d'engranger immédiatement 10 milliards d'euros.

Sur le front de l'emploi, François Hollande reste fidèle à son contrat de génération, (maintien d'un senior et embauche d'un jeune, les deux contrats étant exonérés de cotisations sociales) mais de préciser que ce dispositif viendrait s'ajouter à l'idée du projet socialiste de créer 300.000 emplois d'avenir. Au passage, petite pique, Martine Aubry voit toujours dans le contrat de génération un «formidable effet d'aubaine». Ségolène Royal défend l'utilité des 300.000 emplois mais, préfère développer son idée de faire de la France un «pays d'entrepreneurs» et de réserver une partie des commandes publiques aux PME qui, en échange, devront accepter des jeunes en contrat d'alternance. Prochain débat le 5 octobre.