Air France a annoncé mardi un résultat net part du groupe de 354 millions d'euros pour l'exercice 1999-2000, en hausse de 42% par rapport à l'exercice précédent. Ce chiffre est sensiblement supérieur aux attentes du marché. La société de bourse Aurel-Leven attendait par exemple un bénéfice net de 338 millions d'euros. La compagnie aérienne a par ailleurs enregistré un résultat d'exploitation de 358 millions d'euros, ce qui représente une progression de 34 % par rapport à l'exercice 1998/1999. Air France prévoit, pour son exercice 2000-2001, un résultat hors exceptionnels comparable à celui de 1999-2000. Le chiffre d'affaires sur la période était déjà connu : il a progressé de 13,5 % à 10,3 milliards d'euros, avec notamment une augmentation de 15,7 % des recettes au 4ème trimestre. "Notre résultat opérationnel est en forte hausse, illustrant ainsi la qualité de notre croissance", a affirmé le président de la compagnie, Jean-Cyril Spynetta. "Nous avons dû faire face à une très forte augmentation du prix du carburant, mais grâce à la bonne maîtrise de la recette unitaire, à l'efficacité de notre alliance avec Delta et à notre programme d'économies - le plan 3 milliards -, nous avons pu, contrairement à nos concurrents, dégager un résultat net en très forte croissance sur l'année précédente à 354 millions d'euros (2,3 milliards de francs)".Les résultats financiers annuels d'Air France atténuent quelque peu les inquiétudes soulevées par les chiffres du 3ème trimestre. Au cours de cette période, la compagnie avait dû faire face à une érosion alarmante de son résultat d'exploitation : il s'était contracté de 47,5 %, à 42 millions d'euros. Seule l'introduction en Bourse de sa filiale de réservation en ligne détenue à 25 %, Amadeus, et la vente de ses titres Equant, en générant 123 millions d'euros de revenus exceptionnels, avaient alors permis à Air France de sauver la face.Le renchérissement du carburant, facteur de forte érosion des marges à l'heure où l'exacerbation de la concurrence dans le ciel européen empêche une répercussion sur le prix des billets avait alors été mis en position d'accusé. A cela s'ajoutait, pour Air France, la récurrence des débrayages et le coût élevé des tempêtes, dont l'occurrence au mois de décembre a coûté à la compagnie 255 millions de francs de résultat d'exploitation.D'où la sous-performance de la valeur au cours des derniers mois. L'action, qui a gagné plus de 2 % à 16,85 euros mardi à la clôture de la Bourse de Paris, restait malgré tout en repli de 11,32 % par rapport à son cours du début d'année. En janvier, l'action Air France avait pleinement bénéficié de l'engouement des investisseurs pour les valeurs internet, atteignant un sommet de 21,52 euros dans les jours qui ont suivi l'entrée sur le marché d'Amadeus.Françoise Cespedes, qui suit la valeur pour Aurel-Leven, reste toutefois prudente dans son analyse des résultats annuels d'Air France : "Le résultat d'exploitation intègre des cessions de matériel aéronautique au 4ème trimestre, dont il faudra connaître le montant exact avant de se faire une idée précise sur la qualité des résultats financiers annuels d'Air France." Elle admet toutefois que les résultats sont meilleurs qu'attendu

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:10

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