Orangina bientôt vendu à Cadbury ?

Par latribune.fr  |   |  422  mots
L'action Pernod Ricard était particulièrement bien orientée vendredi. S'adjugeant 5% de hausse dès l'ouverture, l'action a fini la séance à 57 euros soit une progression de 8,16% par rapport à son cours de la veille. Les investisseurs ont salué ainsi l'effort mené par le groupe pour se recentrer sur la branche vins et spiritueux. Fin août déjà, la société annonçait son alliance avec le britannique Diageo et leur intention de réaliser une offre commune pour le rachat du pôle vins et spiritueux du canadien Seagram. Aujourd'hui, la cession de la filiale Orangina est sérieusement envisagée par la direction du groupe.Patrick Ricard a annoncé vendredi lors d'une réunion d'analystes financiers que Pernod-Ricard entretenait "des contacts préliminaires" avec le britannique Cadbury Schweppes pour une possible cession d'Orangina. Il confirme ainsi des informations publiées ce matin par le Financial Times, le quotidien avançant même un montant de 762 millions d'euros pour l'opération.Des discussions avaient déjà été menées par Pernod-Ricard avec le groupe Coca-Cola, mais le gouvernement avait opposé son veto à l'opération arguant de la position dominante d'un groupe Coca/Orangina sur le marché français des sodas. Orangina est actuellement en train de finaliser sa fusion avec Pampryl, et une éventuelle cession intégrerait probablement l'ensemble des marques des deux sociétés, à savoir Orangina, Banga, Pampryl ou encore Champomy. Une acquisition de la sorte serait particulièrement intéressante pour Cadbury qui tente de renforcer sa présence sur les boissons en Europe. Par ailleurs, le rachat d'Orangina permettrait au britannique de réaliser des économies significatives, Cadbury détenant déja les activités françaises Schweppes et Oasis.Pernod-Ricard a par ailleurs publié, jeudi, ses résultats pour le 1er semestre de l'exercice 2000. Le résultat d'exploitation ressort en hausse de 12,6% à 165,2 millions d'euros, bénéficiant notamment du dynamisme de la branche vins et spiritueux. Cette dernière a vu sont résultat opérationnel bondir de plus de 17% sur les six premiers mois de l'année. Le résultat net est quant à lui resté stable à 80,8 millions d'euros, pénalisé par un creusement des pertes exceptionnelles du groupe.Pour l'exercice 2000, la croissance du résultat d'exploitation devrait être supérieure à ce qu'elle était l'an dernier. En revanche, le résultat courant devrait augmenter moins vite que l'an dernier en raison de la hausse des taux d'intérêt. En 1999, le résultat courant avait progressé de 8,3% à 340,2 millions d'euros contre 314,1 millions un an plus tôt.