Danone a amélioré sa marge d'exploitation au premier semestre

Le groupe agroalimentaire Danone a dégagé au premier semestre 2000 un bénéfice net de 352 millions d'euros, en hausse de 3,3% pour un chiffre d'affaires en progression de 5,9% à 7,254 milliards d'euros. La marge opérationnelle du groupe, elle, s'est améliorée par rapport aux six premiers mois de 1999, passant de 10,2 à 10,6%. Les prises de bénéfices se sont poursuivies mercredi sur le titre dans l'attente de ces résultats : l'action Danone a cédé 0,9%, à 142,50 euros. Elle avait perdu 0,42% après s'être adjugé 1,83% lundi. Au 1er trimestre 2000, le chiffre d'affaires de Danone était ressorti en progression de 8,1% à périmètre et taux de change constant à 3,325 millions d'euros, dépassant les anticipations des analystes. Cette publication avait accéléré l'envolée du titre, qui était mercredi soir en hausse de 22,9% depuis le début de l'année. Ce parcours positif cache en fait un premier semestre très chaotique pour les actionnaires de Danone. En début d'année, la valeur avait été totalement délaissée par les investisseurs, qui n'avaient d'yeux que pour la Nouvelle économie. A son plus bas de l'année (90,15 euros), le titre affichait en recul de 20% par rapport au 1er janvier 2000. La correction des valeurs technologiques a donné une véritable bouffée d'air au groupe agroalimentaire. En quatre mois, la société a regagné plus de 50% pour s'établir à ses plus hauts niveaux historiques." Danone a notamment bénéficié de la consolidation radicale du secteur ", estime Cédric Louboutin, qui suit la valeur chez Wargny. Une véritable déferlante de fusions/acquisitions s'est en effet emparée de l'agroalimentaire au cours des derniers mois. Unilever a ainsi racheté Slim Fast, puis le fabricant de glaces Ben & Jerry et enfin Bestfoods. Danone a pour sa part repris Mc Kesson Water et une partie du britannique United Biscuits. Philip Morris, enfin, s'est offert Nabisco, au grand dam de Danone qui était sur les rangs. Le marché a également plébiscité la stratégie mise en oeuvre par le président du groupe, Franck Riboud. Celui-ci a accéléré le recentrage de Danone autour de trois métiers : les produits laitiers frais, les boissons et les biscuits. Sur chacun de ces secteurs d'activité, le groupe s'est construit une position de leader, en multipliant notamment les acquisitions. Les autres activités représentaient 2,7% du CA au 1er trimestre 2000, contre 13% une année auparavant.Malgré la déconvenue essuyée par Danone dans sa tentative de rachat de Nabisco, tout espoir de développement sur le marché américain du biscuit n'est pas écarté pour le groupe français. Flowers Industries, qui détient 55% de Keebler, numéro deux américain du biscuit, a en effet laissé entendre qu'il pourrait céder sa participation. " Danone pourrait être intéressé par cette proie, qui constitue une porte d'entrée sur le marché américain du biscuit. " Le prix de Keebler devrait par ailleurs être plus raisonnable que celui payé par Philip Morris pour Nabisco, la société n'étant pas leader sur le marché. Enfin, Danone a les moyens financiers pour réaliser une telle opération grâce à la cession, en début d'année, de ses activités bière.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.