Renault poursuit son expansion en Asie et après avoir secouru le japonais Nissan, le constructeur français vient à l'aide du coréen Samsung Motors. Renault a déposé une offre de reprise des actifs du constructeur automobile sud-coréen Samsung Motors. Renault propose de constituer une société commune, détenue à 70% par lui-même et 30% par le groupe Samsung. Cette société doit acquérir les actifs de Samsung Motors pour 450 millions de dollars, dont 50 millions payables comptant. Le projet de reprise de Samasung Motors s'inscrit dans le prolongement de la stratégie d'internationalisation agressive conduite par Renault depuis deux ans. C'est en scellant à Tokyo, le 27 mars 1999, l'alliance avec Nissan que Renault, restructuré, assaini, devenu compétitif, a franchi une étape décisive. L'ancienne Régie détient aujourd'hui 36,8 % du capital du troisième constructeur automobile nippon, mais aussi 22,5 % de la filiale camions Nissan Diesel.Début juillet 1999, la firme française signait pour la reprise de 51 % du constructeur roumain Dacia. Décidément boulimique, Renault a ouvert, fin décembre, " une négociation exclusive " visant au rachat des actifs de Samsung Motors, dernier-né des constructeurs coréens, lancé en vain - avec l'assistance technique de Nissan - à l'assaut d'un marché précipité dans la crise.Stratégie risquée. Parallèlement à la croissance externe, Renault a également poursuivi ses propres projets d'internationalisation, avec notamment l'inauguration, fin 1998, de son site brésilien, qui produit aujourd'hui des Clio et Scénic ainsi que des moteurs. Grâce à l'alliance avec Nissan, le groupe au losange a, en outre, annoncé son retour en 2001 sur le marché mexicain, utilisant les installations industrielles de son partenaire pour y monter le Scénic. Renault compte aussi sur Nissan pour percer sur le marché nippon et même revenir - indirectement - aux Etats-Unis en envisageant la distribution de son Avantime sous le label de luxe japonais Infiniti.

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:58

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