Alliance en vue entre DaimlerChrysler et Mitsubishi Motors

Les constructeurs automobiles DaimlerChrysler et Mitsubishi Motors, à la recherche de partenaires depuis des mois, ont entamé des discussions en vue d'un rapprochement. Les deux firmes ont qualifié de "spéculations" des informations publiées mardi par le quotidien Nihon Keizai Shimbun (Nikkei) évoquant des négociations pour une alliance mais le ministre du Commerce international et de l'Industrie Takashi Fukaya en a confirmé l'existence. Le marché boursier pariait lui aussi fortement sur des fiançailles, voire plus, entre DaimlerChrysler et Mitsubishi: le titre Mitsubishi, déprimé depuis des mois, s'est envolé, gagnant 24% à 413 yens, après avoir été suspendu pendant une bonne partie de la séance en raison d'une demande excessive. Un rapprochement avec Mitsubishi Motors permettrait à DaimlerChrysler de prendre pied sur le marché japonais et se renforcer en Asie face à ses grands rivaux, General Motors et Ford qui sont très présents dans la région. GM a des participations dans Suzuki (mini-voitures), Isuzu (véhicules commerciaux) et a acquis récemment 20% de Fuji Heavy (marque Subaru) alors que Ford contrôle Mazda. "J'ai entendu dire que les deux sociétés négocient pour approfondir leurs relations mais je ne crois pas qu'un accord ait été déjà conclu. C'est naturel que des firmes construisent des relations de coopération pour faire face" à une intensification de la concurrence, a déclaré le ministre du Commerce international et de l'Industrie Takashi Fukaya. Mitsubishi, qui croule sous un énorme endettement de 1.500 milliards de yens (14,4 milliards d'euros) et dont les ventes sont en chute libre depuis des mois, est le seul constructeur japonais resté célibataire mis à part Honda qui a déjà fait savoir qu'il préférait faire cavalier seul. Mitsubishi Heavy Industries -- principal actionnaire de Mitsubishi Motors -- a déjà indiqué que si une bonne offre se présente, il souhaite céder ses 24% et DaimlerChrysler pourrait ainsi se retrouver devant un scénario "à la Nissan-Renault", où le principal actionnaire gère sans avoir à supporter l'ensemble de la dette.
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