Le résultat d'exploitation de Valeo a grimpé de 14% en 1999

L'équipementier automobile Valeo a enregistré en 1999 un résultat net en hausse de 117% à 563 millions d'euros, contre 260 millions d'euros en 1998. Ce résultat intègre la plus-value réalisée lors de la cession de la participation du groupe dans la société allemande LuK pour un montant de 857 millions d'euros et des dotations en provision de 430 millions d'euros visant à accélérer les plans de rationalisation et de redéploiement du groupe. Le résultat d'exploitation a lui, grimpé de 14% à 487 millions d'euros. Malgré ce doublement du résultat net, le parcours boursier des équipementiers automobile tranche significativement avec les constructeurs. Surtout celui de Valeo qui, à la différence de ses clients Renault et Peugeot, a connu une année boursière agitée. Pire, en janvier, le titre s'est déprécié de 8,6 % à 70,5 euros. Le cours n'a d'ailleurs toujours pas retrouvé son niveau historique de l'été 1998, date à laquelle l'action Valeo valait plus de 100 euros.Tout d'abord, en dehors de motifs sectoriels, le titre souffre de l'atonie de son activité, en dépit de l'essor des ventes de véhicules en Europe. A structure et taux de change constants, le chiffre d'affaires ne s'est apprécié que de 2,2 %, contre près de 4 % sans ses déboires en Amérique du Sud. Et la rentabilité peine à décoller. La marge opérationnelle atteint désormais 6,3%. Amputé de près d'un quart de son résultat net, après la cession de sa participation dans l'allemand LUK, les marges du groupe pâtissent par ailleurs des coûts de restructuration et de réallocation des implantations brésiliennes en direction d'usines argentines et des coûts exceptionnels relatifs au lancement de certains produits d'éclairage. Enfin, élément plus conjoncturel, le groupe est pris en étau entre d'une part, les stratégies de compression de coûts mises en œuvre par les constructeurs automobiles et d'autre part, le prix élevé du plastique.Par ailleurs, " les investisseurs s'inquiétaient jusqu'à présent du manque de relais de croissance de Valeo et de la perspective de voir le groupe se lancer dans une batterie d'acquisitions d'entreprises japonaises, potentiellement dévastatrices in fine pour la structure financière de l'entreprise. La formation d'une société commune avec l'équipementier japonais Unisia Jecs, filiale à 29,5 % de Nissan Motor, à la fin de la semaine dernière, et l'alliance avec Zexel lève simultanément ces deux hypothèques, le passif de Valeo n'étant dans les deux cas aucunement concerné ", estime un analyste.Et ce n'est pas terminé. Le cash obtenu lors de la cession de la participation dans LUK devrait accélérer le recentrage de Valéo. De quoi redonner un coup de fouet à la valeur, à l'heure où les analystes se montrent globalement confiants sur les fondamentaux du groupe.
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