L'érosion latente des marges des équipementiers automobiles ne serait plus une fatalité. En dépit de l'intensification de la pression des constructeurs automobiles sur les prix de leurs sous-traitants, Plastic Omnium tente de prouver la viabilité de son recentrage sur un métier de base. Pour preuve, le résultat d'exploitation du groupe a progressé en 1999 de 36 %, voire de 115 % à données comparables. Avec la plus value exceptionnelle, le bénéfice net a même été multiplié par 10 à 138 millions d'euros, pour une augmentation de 12,5 % du chiffre d'affaires à périmètre constant.La recette ? La cession de l'activité équipements intérieurs automobiles, parallèlement au recentrage sur quelques métiers de base bien ciblés, au premier chef desquels les systèmes d'échappements. La mise en place d'une joint venture avec le groupe de chimie belge Solvay et l'acquisition récente du leader coréen des réservoirs à carburant en matière plastique, Polytec, amènent en effet Plastic Omnium à la première marche du podium mondial sur ce dernier secteur. Une augmentation de la taille critique de nature à améliorer les termes des négociations avec les clients industriels.Et les effets bénéfiques de cette stratégie sur les marges et l'activité n'en seraient qu'à leurs débuts. Tandis que le chiffre d'affaires progresserait déjà de 20 %, au cours des trois premiers mois de 2000, " l'activité du début de l'année, ainsi que le carnet de commandes actuel, permettent d'envisager une croissance du chiffre d'affaires de plus de 10 % en 2000 ", a indiqué la direction dans son communiqué.De quoi réveiller l'enthousiasme des analystes et des investisseurs. A la suite de plusieurs révisions de recommandations à la hausse, la valeur, qui se paye à peine 11 fois le bénéfice du groupe attendu cette année, a gagné ce matin plus de 6 % à 119 euros, soit à une coudée de son niveau du début de l'année. En attendant un rattrapage plus massif des valeurs traditionnelles.

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:58

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