Renault bénéficie du récent engouement des investisseurs pour Nissan

La participation de Renault dans Nissan, souvent invoquée pour expliquer le parcours boursier mitigé du constructeur français depuis le début de l'année, est aujourd'hui facteur d'un rebond spectaculaire de la marque au losange à la bourse de Paris. En fin de séance, le titre Renault s'appréciait en effet de 5,44% à 51,4 euros, inscrivant une troisième séance consécutive de progression.Ce matin, à Tokyo, l'action Nissan a fini la séance en hausse de 11% à 549 yen, après avoir déjà gagné près de 5% la veille. Cette envolée s'explique par les recommandations positives publiées par plusieurs analystes sur la valeur. Kunihiko Shiohara, de Goldman Sachs, a ainsi affirmé, d'après le Nikkeï Financial, que le plan de réduction des coûts mis en oeuvre par Carlos Goshn devrait prochainement porter ses fruits. Autre motif de satisfaction selon l'expert, la croissance rapide des ventes de Nissan aux Etats-Unis pourrait accroître de 80 milliards de yens les revenus de Nissan au titre de son exercice 2000/2001 (clos le 31 mars 2001). Goldman Sachs retient un objectif de cours de 600 à 650 euros, soit un potentiel d'appréciation compris entre 9,2 et 18,3%.Le broker ING Barings avait déjà annoncé mercredi qu'il était à l'achat sur le constructeur nippon, expliquant que le récent recul du titre constituait une bonne opportunité pour les investisseurs. Howard Smith, qui suit le secteur automobile pour ce bureau d'analyse, retient une valeur fondamentale de 825 yen pour Nissan, qu'il juge en avance sur ses objectifs de résultats en Amérique du Nord.Renault, qui possède 37% du capital de Nissan, bénéficiait logiquement de cette succession de bonnes nouvelles. Les investisseurs reviennent sur une valeur sévèrement sanctionnée à la fin du mois de juillet après la publication de ses résultats semestriels. Le constructeur français avait alors annoncé que son bénéfice net avait baissé de 67,6% par rapport à la période correspondante de 1999, principalement en raison de l'impact négatif des résultats de Nissan.En revanche, le chiffre d'affaires de Renault s'était établi en hausse 6% à 20,772 milliards d'euros, contre 19,595 milliards d'euros au 1er semestre de 1999.
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