Renault aurait proposé 711 millions de dollars pour les utilitaires Daewoo

Le fabricant automobile français Renault cherche bien à acheter la filiale véhicules utilitaires de Daewoo Motor, a confirmé ce matin une banque créancière du constructeur coréen en difficulté. "De manière non-officielle, Renault a fait part de son désir de se porter acquéreur (de la filiale utilitaires de Daewoo Motor)", a indiqué un porte-parole de Korea Development Bank (KDB). Ces déclarations interviennent en pleine visite en Corée du Sud d'une délégation de Renault qui vient mener une inspection détaillée de Samsung Motors, en vue d'acquérir également cette entreprise, elle aussi confrontée à de grandes difficultés, en vue d'accroître sa présence en Asie. Le porte-parole de KDP a refusé de donner plus de détails, notamment quand et pour quel prix Renault comptait acheter le fabricant de bus et camions. Mais selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant des sources d'affaires et des créanciers, Renault a proposé un prix d'achat de quelque 800 milliards de wons (711 millions de dollars). Les créanciers ont réagi positivement à cette offre, ajoute Yonhap.Les actifs de Daewoo Motor s'élevaient mardi à 11.830 milliards de wons (10,53 milliards de dollars) contre 17.910 milliards de wons de dettes (15,95 milliards de dollars). Un membre de Daewoo a pour sa part refusé de commenter ces informations, mais a indiqué que des responsables de Renault avaient déjà visité Daewoo Motor l'an dernier. "Nous ne commentons jamais ce genre de rumeurs, qui abondent dans le monde de l'automobile", a indiqué de son côté un porte-parole de Renault. Pourtant Patrick Faure, président de Renault VI, la filiale véhicules industriels de Renault, avait indiqué fin décembre, dans un entretien au Financial Times, que Renault VI avait eu des discussions avec les constructeurs sud-coréens Samsung et Daewoo, et évoqué "une possibilité de coopération" avec un constructeur coréen. La délégation de Renault, arrivée hier pour des pourparlers avec Samsung Motors, visite aujourd'hui l'usine ultra-moderne située dans la ville portuaire de Pusan (sud) avant d'entamer une vérification approfondie des comptes. Selon une source proche des négociations, l'accord "progresse plutôt vite en ce moment".
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