Nissan vend sa division réservoirs en plastique au groupe belge Solvay

Le constructeur japonais Nissan a annoncé mercredi la vente de sa division produisant des réservoirs en plastique au Japon à la filiale asiatique du groupe chimique belge Solvay, Solvay Automotive Asia. Cette opération devrait être finalisée au 1er novembre 2000, a précisé Nissan dans un communiqué. Les conditions financières de cette cession n'ont par contre pas été révélées à la presse.Selon Gerry Spahn, en charge des relations avec les investisseurs chez Nissan, cette cession entre dans le cadre des ventes d'actifs non stratégiques prévues dans le plan de restructuration du groupe présenté à la mi-octobre par le directeur général Carlos Ghosn et qui devraient concerner "pratiquement la totalité des 1.200 participations et filiales détenues par Nissan". "Actuellement nous négocions pour céder 300 d'entre elles. Sur les 27 participations dans des fournisseurs-clés, nous sommes en pourparlers pour en vendre 20", a ajouté M. Spahn. L'opération réalisée avec Solvay ne sera pas très significative sur le plan financier pour Nissan mais "est très importante sur le plan stratégique puisqu'elle nous permet d'être moins intégrés du point de vue de la production et d'accroître le caractère global de notre réseau de fournisseurs", selon M. Spahn. Solvay qui produit environ 9 millions de réservoirs en plastique par an (généralement utilisés pour les petits modèles) satisfait 90% des besoins de Renault et l'opération va dans le sens de la politique d'achats en commun et de développement de plates-formes communes, décidée par Renault et Nissan, selon Nissan. Renault est devenu depuis mars 1999 le principal actionnaire du groupe nippon avec 36,8% de son capital et a dépêché son ex-numéro deux Carlos Ghosn. La division réservoirs en plastique de Nissan possède deux usines à Oppama et dans le Kyushu qui vont être reprises en main par Solvay à travers une nouvelle société appelée Inergy Automotive Systems (résultat de la fusion avec Plastic Omnium dans les activités de carburation). Nissan n'a pas précisé le chiffre d'affaires de cette division, dont la production est d'environ 300.000 unités par an. Les deux usines de Nissan dans ce domaine au Tennessee et en Grande-Bretagne ne sont en revanche pas concernées par l'opération. "Elles pourraient faire partie de futures transactions si l'on parvient à un bon accord", a souligné M. Spahn. Sous la houlette de M. Ghosn, Nissan s'est engagé à retrouver un bénéfice net consolidé sur l'exercice se terminant en mars 2001, à réduire l'endettement à moins de 700 milliards de yens et dégager une marge brute d'exploitation de 4,5% d'ici mars 2003. A la bourse de Tokyo, le titre Nissan a poursuivi mercredi son mouvement baissier engagé à la fin du mois de juin. A la clôture, le titre abandonnait 2,78% à 524 yens. L'action souffrait probablement des résultats médiocres enregistrées par Nissan sur le marché japonais au mois de juillet. Le groupe a en effet vu ses ventes reculer de 6,1% à 67.246 unités.A Paris, Renault réagissait peu à l'annonce de cette cession. Le titre enregistrait une progression de 0,66% à 45,9 euros, dans un marché il est vrai très calme.
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