Plastic Omnium et Solvay pourraient fusionner leurs activités réservoirs d’essence

La restructuration des activités de Plastic Omnium se poursuit. Après avoir cédé à Ford sa branche spécialisée dans les équipements intérieurs automobiles, le groupe français de transformation de plastique Plastic Omnium a conclu un accord de principe avec le groupe chimique et pharmaceutique belge Solvay, afin de mettre en commun dans une filiale commune leurs activités "systèmes à carburants automobiles", soit les réservoirs d'essence. La joint venture réalisera un chiffre d'affaires de 800 millions d'euros et deviendra de facto le numéro un mondial dans sa niche.Les deux sociétés devraient finaliser leur accord avant juin prochain, après avoir obtenu l'aval des autorités de la concurrence, notamment Bruxelles et Washington.Cette annonce intervient à un moment favorable du cycle d'activité du groupe. Après un exercice 1998 atone, le chiffre d'affaires devrait croître, à périmètre comparable, de 11 % en 1999 à près de 1,31 milliard d'euros. Mieux, les commandes enregistrées à ce jour permettront la poursuite de " la croissance des activités en 2000 et 2001, accompagnée d'une progression de la rentabilité ", a indiqué la direction, en décembre.Mais si de lourds foyers de pertes, notamment aux Etats-Unis, et de fortes charges de démarrage dans de nouveaux centres de production ont pénalisé le résultat d'exploitation jusqu'en 1998, l'accélération des programmes d'économie de la part des constructeurs automobiles érode significativement les prix et, mécaniquement, les marges. Le dernier en date, Renault, a annoncé mercredi son intention de limiter de 20 milliards de francs sur trois ans ses dépenses d'exploitation.D'où le la cession, le premier juillet, du pôle équipements d'intérieur, qui a engendré une plus-value exceptionnelle de 2,5 milliards de francs. Outre le versement, au mois de mai, d'un dividende de 12,8 euros par action, hors avoir fiscal, afin de " remercier les actionnaires pour leur fidélité ", ce surplus de liquidités aura par ailleurs permis une annulation de la dette du groupe.Pour autant, après avoir salué, en décembre, la décision du Conseil d'administration, provoquant une hausse de plus de 25 % de la valeur, le titre stagne depuis autour de 120 euros. Reste en effet à passer outre les satisfecits et à constater, pour les marchés, le bien-fondé de la stratégie à travers une réelle accélération de la rentabilité. Pour l'heure, le groupe se paye autour de 11 fois son résultat net attendu cette année, soit peu ou prou le même multiple que Faurecia ou Montupet, pourtant en moins bonne posture financière.
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