Suez Lyonnaise : Résultat en hausse de 45% à 1,45 milliard d'euros

Comme prévu par son président Gérard Mestrallet, le résultat net de Suez Lyonnaise des Eaux devrait s'inscrire en progression d'au moins 25 % en 1999. De fait, la visibilité du conglomérat laisse peu de place à une mauvaise surprise. Aujourd'hui, près de 55 % du chiffre d'affaires sont réalisés dans des activités de services non régulés aux collectivités, dont la durée de vie des contrats oscille entre 15 et 25 ans. De quoi conforter l'estimation officielle d'un doublement du bénéfice en cinq ans.Mieux, compte tenu de sa position dominante et de son avantage compétitif dans les secteurs de l'eau, du recyclage, de l'électricité et du gaz, le groupe " devrait bénéficier au premier chef de la poursuite des privatisations et de l'essor de la sous-traitance dans les services publics ", estiment les analystes de Goldman Sachs. Le déploiement attendu du groupe en Allemagne, via Electrabel, filiale électrique belge à 40 %, pourrait notamment contribuer rapidement aux résultats.En attendant que les pôles communication et médias du groupe, qui représentent aujourd'hui à peine plus de 15 % de la valeur de son actif net, prennent le relais. Première étape, l'élargissement du portefeuille de participation. Déjà présent dans le bouquet TPS et titulaire d'un quart de l'ensemble du réseau câblé français, via Lyonnaise Câble, Suez-Lyonnaise des Eaux vient notamment de franchir à la hausse le seuil de 35 % du capital de M6. Et ce recentrage devrait se poursuivre. Une cession de ses 20 % de participation dans la compagnie belge de bancassurance est largement anticipée par le marché, augmentant d'autant la puissance de frappe du groupe dans le cadre de sa stratégie de croissance externe. Deuxième étape, la candidature à l'exploitation de licences de téléphonie mobile de troisième génération et d'un réseau national de boucles locales radio. De quoi provoquer une brusque revalorisation du conglomérat, en cas de succès dans l'obtention des licences.Car la visibilité que confèrent les activités historiques du groupe et les relais de croissance en constitution peinent encore à convaincre les investisseurs. En hausse de 17 % depuis le début de l'année à 185 euros, la valeur oscille toujours autour de son niveau du mois de mars 1999. Même la stratégie déclarée de création de valeur ne parvient pas à enrayer le scepticisme du marché. " Le rachat progressif des participations des minoritaires devrait améliorer la transparence de l'entreprise et réduire sa décote ", attestent pourtant les analystes de Goldman Sachs. Las, la société se paye toujours autour de 23 fois son résultat anticipé cette année, nettement en-deçà de ses concurrents directs. Reste aux analystes de transmettre leur optimisme aux investisseurs.
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