Unilever scinde ses activités pour mieux les valoriser

Le géant de l'agro-alimentaire anglo-néerlandais Unilever a annoncé vendredi, en même temps qu'une baisse de 4% de son bénéfice net au premier semestre à 1,235 milliard d'euros, une réorganisation du groupe en deux divisions distinctes et indépendantes : alimentaires et produits d'hygiène du corps et de la maison. . Hors éléments exceptionnels, le résultat net d'Unilever s'est établi à 1,484 milliards d'euros, en hausse de 10% par rapport au premier semestre 1999. Réparti par action, le bénéfice net d'Unilever est en hausse de 5% à 1,23 euros par titre contre 1,17 sur les six premiers mois de 1999. Le chiffre d'affaires du groupe a légèrement progressé de 2% à 20,611 milliards d'euros, à taux de changes constants, tandis que le résultat d'exploitation a baissé de 3% à 1,929 milliards d'euros. Pour l'ensemble de l'année 2000, la direction d'Unilever a affirmé s'attendre à une hausse de 8 à 10% du bénéfice par action, hors éléments exceptionnels et selon des calculs à taux de change constants. Fruit de la réorganisation entamée en février avec le plan "En route vers la croissance", la restructuration de la direction du groupe annoncée vendredi doit permettre "d'améliorer le processus de décision en alignant de façon plus stricte la stratégie des marques et des opérations", a précisé la direction d'Unilever. En février, le groupe s'est fixé pour objectif de se concentrer sur ses 400 marques phares en taillant drastiquement dans son portefeuille et en supprimant 25.000 emplois. "Notre programme de restructuration est dans les temps", ont estimé vendredi les co-président britannique et néerlandais du groupe, Nial Fitzgerald et Anthony Burgamns dans un communiqué commun. Pour le seul deuxième trimestre, les marques phares d'Unilever ont vu leurs ventes progresser de 6% contre une augmentation de 3% pour l'ensemble du chiffre d'affaires du groupe qui s'est établi à 10,919 milliards d'euros. Le bénéfice net du second trimestre a lui chuté de 16% à 562 millions d'euros. Cette baisse s'explique notamment par "les coûts de restructurations, plus de 200 millions d'euros au deuxième trimestre", selon la direction d'Unilever. Aux Etats-Unis, le glacier Ben and Jerry's et la firme d'aliments diététiques Slim Fast, deux des plus grosses acquisitions d'Unilever ces derniers mois, ont "commencé à contribuer à notre chiffre d'affaires", s'est félicité le groupe. Les ventes dans le secteur des soins du corps et des produits d'entretien sont en revanche restées faibles. Dans le secteur des lessives, les volumes ont été à la hausse mais la guerre des prix a conduit à une pression sur les résultats. L'Asie-Pacifique a enregistré la plus forte hausse du résultat d'exploitation, +19% à 395 millions d'euros, grâce notamment à une forte progression des ventes de lessives et de shampooings en Inde. En Europe, marché numéro un du groupe anglo-néerlandais, les ventes ont baissé de 2% à 9,289 milliards d'euros. A la Bourse de Paris, le titre Unilever gagnait 1,43% en clôture vendredi, à 53,15 euros.
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