Le marché redécouvre MoneyLine

Le réveil des investisseurs est souvent brutal sur les petites capitalisations du second marché, en particulier pour les valeurs de croissance telles que Moneyline. Ce titre connaissait mardi une véritable envolée, s'adjugeant 34% à 33,9 euros en début d'après-midi. Cet engouement des investisseurs contraste radicalement avec le parcours boursier de MoneyLine lors des derniers mois. La société a en effet subi de plein fouet la tempête boursière du printemps, voyant son cours divisé par plus de quatre entre ses sommets du mois de mars et ses plus-bas du mois d'août. Malgré sa récente envolée, l'action reste d'ailleurs en retrait de 60% par rapport à son record en séance.Le récent rebond de la MoneyLine a lieu dans un contexte de reprise générale des petites valeurs de croissance, qui a notamment vu le nouveau marché parisien bondir de près de 20% au cours des cinq dernières séances. En dehors de cet élément, le titre bénéficie des annonces réalisées au cours des dernières semaines par les sociétés, et qui n'avaient pas été prises en compte dans le cours de bourse.Premier élément, les dirigeants de la société ont réaffirmé à la mi-juillet, lors de la présentation du chiffre d'affaires du groupe pour le 1er semestre, leur objectif de croissance, à savoir une progression de 20% des ventes à périmètre constant en 2000. Les six premiers mois de l'année avaient pourtant été marqués par une décélération de la croissance organique, celle-ci s'établissant à 10,7%, contre 19% au cours de l'exercice 1999. Selon Marc Le Mouel, directeur général de la société, l'activité devrait repartir au 2ème semestre dans les terminaux de paiements électroniques, activité affectée à rebours par le passage à l'an 2000 et par les problèmes de sécurité ayant affecté la carte à puce. Le groupe compte également sur l'enrichissement de son offre de produits, notamment dans la numérisation de chèques pour les réseaux bancaires, pour accélérer sa croissance au cours des mois à venir. Pour ce faire, MoneyLine a annoncé au mois de juin qu'il avait pris une participation majoritaire dans Sylogic, une société spécialisée dans les solutions de capture et de traitement numérisé du chèque. Cette opération, qui complète l'acquisition du fabricant de scanners J.M.D., permet à Moneyline de proposer aux banques de détail une solution intégrée et automatique de traitement des chèques, sous forme d'automates.MoneyLine espère enfin décrocher une position de leader sur le marché de l'intégration en réseau des terminaux de paiement. Destinés en priorité à la distribution, ces solutions de paiement devraient faire l'objet d'un renouvellement total au cours des prochains mois, avec l'entrée en vigueur du protocole CB5 adopté par le GIE Cartes bancaires. Moneyline a annoncé le 22 août dernier qu'il était le 1er constructeur à obtenir l'agrément du GIE cartes bancaires pour la commercialisation de telles solutions monétiques sur le territoire français. " Moneyline table sur une part de marché de 50% sur ce secteur d'activité, qui devrait représenter un chiffre d'affaires de 100 millions de francs d'ici la fin 2001 ", estime Marc Le Mouel. Voilà qui devrait garantir, tout au moins pour l'exercice 2001, la poursuite d'une forte croissance organique du groupe.
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