La CGIP portée par l’introduction imminente sur le Nasdaq de 15 % de Trader.com

La CGIP, dernière valeur internet ? L'imminence d'une introduction sur le Nasdaq de 15 % du capital de Trader.com, ex-Hebdo Mag, a fait bondir, hier en clôture, le titre de CGIP de 10,86 %, dans un volume très étoffé, avant de se replier de 3,17 %, ce matin, à 70,2 euros. Le grand gagnant de cette introduction serait en effet la holding de Ernest-Antoine Seillière, qui a acquis il y a plus d'un an 29 % du leader mondial des annonces classées multimédia.L'opération, qui fait l'objet de rumeurs récurrentes depuis plus de deux mois, a été éludée par deux études concomitantes, qui en mentionnent l'imminence dès le mois prochain. La CGIP avait acquis sa participation dans le groupe canadien, présent dans trente pays à travers un catalogue de 30 sites internet, au prix de 42 millions d'euros. Or le prix cité dans les études reflète une valorisation de presque 500 millions d'euros pour la participation. De quoi revoir à la baisse la décote endémique de la holding, qui plafonnait jusqu'alors à plus de 40 % de son actif net réévalué et justifier la ruée sur le titre, plus forte hausse, hier, du Règlement mensuel. Un rally en effet conforme au nouveau statut du groupe, dernière valeur internet en date. Toutefois, au cours actuel, le potentiel de progression supplémentaire pourrait toucher à sa fin. "Aujourd'hui, avec un actif net réévalué revu à 105 euros, le titre offre une décote de 30 %, soit son plus bas historique depuis 3 ans. Nous considérons que sur ces niveaux, l'essentiel du potentiel de la CGIP est épuisé", estiment les analystes de Wargny.Par ailleurs, si l'introduction est de nature à diluer la participation de 20 % du groupe dans le capital de Cap Gemini, qui comptait jusqu'alors pour plus de la moitié de l'actif net réévalué, la CGIP a en outre bénéficié de l'intensification du rally de la SSII. La valeur s'est en effet appréciée de 4,52 %, à 249,8 euros. Au cœur de ce retour en grâce, les révisions à la hausse des perspectives de ses résultats annuels, qui doivent être présentés dès demain, et l'attente de précisions sur son rapprochement avec Ernst & Young.Enfin, les rumeurs d'une offre publique de retrait de Marine Wendel sur CGIP, sa filiale à 52 %, refont régulièrement surface, maintenant un climat spéculatif sur la valeur. Mais si l'opération fait de plus en plus l'unanimité au sein des marchés, les investisseurs restent toutefois partagés sur son calendrier. Certains prévoient un OPRA imminente, tandis que d'autres n'en anticipent pas l'occurrence avant le départ à la retraite de son président Ernest-Antoine Seillière. Bref, un pari spéculatif risqué.
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