Seché environnement profite de l’engouement pour les valeurs « vertes »

Marée noire, intempéries, élargissement de l'écotaxe, l'environnement est à la mode. Et pas seulement au sein du public. Après une année 1999 marquée par la révision des plans départementaux d'élimination des déchets ménagers, le spécialiste du retraitement de déchets industriels Seché environnement a brutalement regagné la confiance des investisseurs. Légèrement chahutée aujourd'hui en séance, la valeur reste sur un gain de 45 % en un mois à 65 euros.Pour autant, " l'intensification des débats sur un élargissement de l'écotaxe à de nouvelles activités industrielles ne change foncièrement rien aux perspectives d'activité du groupe. Tout au plus jette-t-elle un coup de projecteur sur le secteur, dont la seule valeur présente sur un marché organisé français est Seché environnement ", constate un analyste. Le seul concurrent coté, Général industries, seulement disponible sur le Marché libre, ne dispose pas d'une liquidité suffisante pour attirer les fonds désireux d'investir sur ce secteur en devenir. Enfin, dernière valeur " verte " de la Bourse de Paris, Serp recyclage, épinglée pour non conformité de sa communication financière à ses comptes, ne revêt plus qu'un attrait spéculatif.D'où l'engouement pour Seché environnement, dont l'amélioration des fondamentaux est enfin prise en compte par les marchés. " Les activités de classe II (déchets ménagers et industriels banaux après opération de tri) sŽaffirment plus que jamais comme un vecteur de croissance, qui bénéficie de la volonté affichée par les Pouvoirs Publics de fermer les sites dŽenfouissement non conformes aux réglementations récentes ", indique le groupe. Par ailleurs, sur la quinzaine de sites de traitement de déchets de classe I (déchets ultimes considérés comme dangereux) existant en France, celui de Seché environnement est le seul conforme aux normes prudentielles ISO 14001. Il est dès lors le mieux placé pour répondre à tout renforcement des normes réglementaires, à l'heure où les spécificités administratives domestiques tendent à décourager les concurrents étrangers, notamment anglo-saxons, de pénétrer le marché français.D'où la progression du chiffre d'affaires du groupe. Celui-ci, qui devrait se répercuter avec retard sur l'amélioration des marges, est attendu par les analystes en hausse entre 15 % et 20 % par an au cours des quatre prochains exercices. Résultat, l'ampleur de ce potentiel de croissance confère au groupe des multiples enviables pour une valeur de service aux collectivités.A la société, qui se paye plus de 30 fois son résultat net attendu en 2000, de confirmer, lors de l'annonce, mercredi, de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre, le bien-fondé de l'engouement des marchés.
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