Les marchés saluent la convalescence de Seb

A l'heure où Moulinex accumule les déboires et les pertes, Seb semble résolument entré sur la voie de la convalescence. Le fabricant français de produits électroménagers a annoncé une érosion de son chiffre d'affaires de 3,6 % en 1999, une performance moins défavorable qu'il n'y paraît au regard d'anticipations faisant état d'un repli de 5 % de ses ventes.Les anciens points faibles du groupe se dissipent en effet peu à peu. Fortement pénalisé par la crise du rouble et la dévaluation du real brésilien, deux monnaies qui représentent une partie significative de l'activité, le chiffre d'affaires de Seb a bénéficié d'un rebond général de ses ventes au quatrième trimestre. Et la fièvre consumériste des ménages français n'explique pas tout. L'ensemble des zones géographiques où le groupe est présent a affiché une évolution des ventes favorable au dernier trimestre de l'année.Sur l'ensemble de l'année, le chiffre d'affaires a baissé in fine de 63 millions d'euros en CEI et de 62 millions d'euros au Brésil. Des chiffres moins défavorables que prévu. En dehors de ces deux zones, l'activité du groupe a crû de 5,1 % à parités courantes et de 3,6 % à parités constantes. " Si ces taux de croissance ne sont pas à extrapoler sur l'exercice 2000, ils augurent des tendances de consommation favorables pour l'année prochaine ", estiment les analystes d'Aurel-Leven, désormais à l'achat sur le titre.Ajoutées à l'amélioration des perspectives d'activité, les récentes restructurations du groupe portent peu à peu leurs fruits. Elles ont déjà conduit à une réduction de 11 % des effectifs l'année dernière et à la mise en œuvre un système d'information global. De quoi attendre sereinement l'annonce des résultats annuels.Selon les analystes, le pire serait passé, et le marché aurait intégré toutes les mauvaises nouvelles de l'année dernière, sans égard pour les perspectives de redressement du groupe à court terme. En particulier, la visibilité de la stratégie, qui avait précipité le désengagement partiel de la famille fondatrice, passée mi-novembre sous la barre de 50 % du capital, s'éclaircit. Mieux, pour certains, la solidité retrouvée de Seb, prédateur potentiel, met le groupe en bonne place sur l'échiquier du secteur, dont la forte concurrence et l'état de surcapacité structurelle menace la cohésion.D'où le rattrapage progressif de la valeur. Après un trou d'air qui l'a conduit jusqu'à 55 euros à la suite de la vente de plus de 12 % du capital par les actionnaires principaux, le titre a depuis regagné plus de 80 % à 89,9 euros, vendredi à la clôture. Mieux, alors que le volume d'échanges a quasiment décuplé par rapport à la moyenne quotidienne lors de la dernière séance de la semaine, la valeur a inscrit la troisième plus forte hausse de la séance et la deuxième depuis le premier janvier.
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