CPR : Les marchés réévaluent brutalement la branche de courtage en ligne

Par latribune.fr  |   |  367  mots
Le titre de du spécialiste des services d'investissement et de gestion d'actifs CPR semble avoir, au moins provisoirement, retrouvé les faveurs des investisseurs. Mais au grand dam de la direction, ce n'est pas l'ambitieux programme de restructuration sur trois ans engagé par le groupe fin novembre qui a mis le feu au poudre, mais une révision de recommandation de " alléger " à " achat " initié par les analystes du CCF sur le titre.En ligne de mire de l'étude, le courtier en ligne CPR E*Trade, aujourd'hui en troisième position de son secteur en France, recèle un potentiel de croissance encore loin d'être valorisé de la même manière que ses concurrents Consors France, Bourse Direct ou encore Etna Finance. Or, la Bourse valorise chaque client de ces derniers établissements jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'euros." Dans un marché en forte progression, les investisseurs sont prêts à payer une prime élevée pour bénéficier du potentiel de croissance des premiers entrants ", constate un analyste. Selon les estimations de J.P. Morgan, autour de 175.000 aujourd'hui, le nombre de ces comptes devrait en effet bondir en France à 300.000 l'année prochaine, puis à 500.000 et un million respectivement en 2001 et 2002. Résultat, CPR, qui détient 66 % de l'intermédiaire online, aurait, selon les calculs du CCF, un potentiel de valorisation allant jusqu'à 58 euros par action. Cette étude détonne fortement avec les avis jusqu'ici négatifs des analystes sur la valeur. Ceux-ci restent jusqu'à présent cantonnés à constater les difficultés de l'établissement à redresser son résultat, alors qu'une perte de 70 millions d'euros est attendue. Même le " plan d'action " du groupe est boudé par les observateurs, qui en regrettent la timidité.Dernière facteur de revalorisation, " le Crédit agricole n'a pas vocation à conserver les 30 % qu'il détient dans le capital de CPR. Une fois initié l'assainissement des comptes de l'intermédiaire, la Banque verte pourra enfin se séparer à bon prix de cette participation et lancer CPR dans la course à la restructuration du secteur financier européen, lui conférant de facto un aspect spéculatif ", estime un analyste. Et annoncer la fin des vaches maigres pour le titre en Bourse ?