L’essor attendu des systèmes de paiement électronique soutient Ingenico

A peine sorti du giron du constructeur informatique français Bull, Ingenico, dont la capitalisation boursière dépasse 35 milliards de francs, s'octroie la meilleure performance du Règlement mensuel pour cette première séance de l'année. En hausse de 10 % à 47,2 euros à 16 heures dans un volume très étoffé, le titre du spécialiste français des systèmes de paiement sécurisés met ainsi fin à près de deux ans de purgatoire autour de 25 euros.Tout d'abord, cette hausse est commune à l'ensemble du secteur. Le titre de Dassault Systems figure en effet parmi les plus fortes hausses de la cote en gagnant 7,3 % à 69,5 % euros. Mais Ingenico dispose d'atouts propres.La récente recomposition du capital du groupe, après la vente, la semaine dernière, des 29,7 % du capital auparavant détenus par Bull, pourrait accélérer les synergies avec les nouveaux actionnaires. En effet, le leader du groupe d'investisseurs qui s'est porté acquéreur de cette participation n'est autre que Marc Lassus, le président de Gemplus. " Le rapprochement avec le leader mondial de la carte à puces, qui détient 30 % de parts de marché, constituera un formidable atout, à l'heure où les standards pour le paiement sécurisé dans le commerce électronique sont en train de se mettre en place ", constatent les analystes d'Aurel-Leven.Des synergies sont en effet envisageables, alors que la société Cyber-COMM, qui regroupe les principaux établissements de l'Association française des banques (AFB) et des industriels, dont Gemplus, est en phase active de tests en vue de la distribution d'ici au mois de février de près de 20.000 lecteurs de cartes à puces adossés à des PC. En attendant une extension de ce type de produits à un panel plus large de consommateurs. Dans ce contexte, les systèmes de paiement Ingesys, développés par Ingenico, sont compatibles avec le standard international SET développé conjointement par Visa et Mastercard. Ils figurent en bonne position pour devenir la référence en la matière.La fermeture de la parenthèse Bull, six mois après son entrée dans la capital, met ainsi en perspective les caractéristiques intrinsèques du groupe, qui multiplie les avancées technologiques et les atouts dans un secteur à fort potentiel de croissance. Dernière innovation en date, la mise au point d'un système de paiement par téléphone mobile via la technologie Wap. En terme d'activité plus immédiate, le groupe devrait bénéficier d'une accélération d'ici à deux ans des remplacements du parc de terminaux de paiements, rendus obsolètes par l'arrivée de l'euro, changements souvent retardés en raison des craintes du bogue de l'an 2000.Enfin, la hausse de la valeur est alimentée par les rumeurs persistantes d'un nouveau remaniement du tour de table du groupe. Selon plusieurs observateurs, la famille Poutrel, qui dispose de près de 29 % du capital d'Ingenico, pourrait céder sa participation au cour des tous prochains mois.Finalement, si les technologies d'Ingenico parviennent à s'imposer comme des standards dans les systèmes de paiements via l'internet sur les PC et les téléphones mobiles, la valeur du numéro deux mondial des terminaux de paiement recèle encore un fort potentiel de hausse. Grâce à une activité de plus en plus axée sur le réseau des réseaux, le groupe se paye en effet près de 50 fois son résultat net attendu pour l'exercice 1999, bénéfice par ailleurs prévu en hausse de plus de la moitié en 2000. On est encore loin des multiples des valeurs internet pures.
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