Annoncée le 25 octobre dernier, l'augmentation de capital de Klépierre avait été mal accueillie par les investisseurs. Reculant de plus de 12% en l'espace de deux semaines, la valeur était largement respassée sous le seuil des 100 euros. Cette dégringolade est d'ailleurs le motif indiqué par Klépierre pour justifier le report de son appel au marché: "Dans le contexte actuel de marché et compte tenu de son cours de bourse (96 euros mercredi soir, NDLR), Klépierre a décidé de reporter son projet d'augmentation de capital", a indiqué la société dans un communiqué de presse.L'action profitait logiquement de cette annulation pour reprendre quelques couleurs à la Bourse de Paris. A la clôture, le titre s'adjugeait plus de 4% à 100 euros. La société foncière s'ést également voulue rassurante en garantissant que "ce report ne remet évidemment pas en cause le financement de l'acquisition auprès du Groupe Carrefour".Les 225 millions d'euros que convoitait Klépierre par l'intermédiaire de cet augmentation de capital étaient en effet destinés à financer, à hauteur de 15%, le rachat de 167 galeries marchandes au groupe Carrefour. Cette opération, d'un montant total de 1,5 milliard d'euros, doit permettre à Klépierre de devenir un leader européen spécialisé dans l'immobilier commercial à la tête d'un patrimoine d'environ 3,5 milliards d'euros, composé à près des deux-tiers de centres commerciaux. La question est maintenant de savoir comment Klépierre va assurer le financement de cette acquisition, qui deviendra définitive au plus tard le 31 janvier 2001. Lors de l'annonce de l'opération, la société avait affirmé que le montant total de sa dette ne dépasserait pas "la moitié de la valeur de marché de son patrimoine", soit environ 1,75 milliards d'euros. Or, à la fin de l'exercice 1999, la dette financière de Klépierre s'élevait à 624,3 millions d'euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:45

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