Infineon s'attend à une baisse temporaire de la demande

En baisse de 5,41% en fin de journée mardi à la Bourse de Francfort, à 51,58 euros, Infineon paie le prix de ses prévisions prudentes pour les mois à venir concernant le marché mondial des semi-conducteurs. La filiale de Siemens prévoit une baisse provisoire de la demande et des prix dans le secteur des mémoires pour le quatrième trimestre 2000 "étant donnée l'incertitude sur le marché mondial des ordinateurs personnels". Pour l'ensemble de son exercice 2000/2001, entamé le 1er octobre, la filiale de Siemens, huitième producteur mondial de semiconducteurs, estime cependant que les perspectives restent "positives" dans ce secteur du fait de l'amélioration prévue du marché, au plus tard pour le second semestre de l'exercice, c'est-à-dire pour le deuxième ou troisième trimestre de l'année civile 2001. Infineon s'attend pour l'année à venir à une croissance de ses activités nettement supérieure à la moyenne de la branche, a ajouté le groupe. Le secteur des semi-conducteurs devrait afficher une croissance de 27% en 2001, a-t-il rappelé. "Nous prévoyons des conditions de marché très positives jusqu'en 2003. Infineon est très bien positionné pour utiliser ce potentiel énorme en gagnant des parts de marché dans les secteurs à forte croissance avec des marges élevées", explique Ulrich Schumacher, le patron d'Infineon.Le groupe a par ailleurs annoncé des résultats records pour l'exercice 1999/2000, clos le 30 septembre. Infineon a affiché un bénéfice net de 1,126 milliard d'euros. Ce chiffre, plus de 18 fois supérieur à celui de 1998/1999 (61 millions d'euros), est en outre largement supérieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur un bénéfice net situé entre 814 et 903 millions d'euros. Le chiffre d'affaires, en hausse de 72% à 7,283 milliards d'euros, est lui aussi supérieur aux prévisions du marché. "Avec une concentration de plus en plus poussée sur les secteurs à forte marge, comme le secteur des communications, nous avons pu améliorer fortement notre marge brute comme notre EBIT" (résultat avant impôts et charges financières, souligne Ulrich Schumacher. Infineon a d'ailleurs annoncé viser de "nouvelles acquisitions pour 2001 destinées en particulier à élargir son éventail de produits dans le secteur des communications". En revanche, il est peu probable que Siemens, sa maison-mère, réduise sa participation dans Infineon cette année, contrairement aux attentes du marché. Siemens possède encore 71% du capital, après l'entrée en Bourse de mars dernier. Le pessimisme d'Infineon pèse sur les valeurs du secteur : à Paris, STMicroelectronics a perdu mardi 3,63%, clôturant à 57,05 euros.
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