Les géants japonais profitent du boom high-tech

Alors que Sony et Sega souffrent de la concurrence acharnée sur le marché des consoles de jeux, les mastodontes japonais de l'électronique prennent leur revanche sur le plan financier. Vingt-quatre heures après Fujitsu, qui a multiplié par sept son bénéfice semestriel, Sanyo et Toshiba ont publié des résultats en très nette progression pour les six premiers mois de l'exercice fiscal 2000-2001. Après une année 1999-2000 difficile sur le plan économique et aggravée par la perte d'un important procès aux Etats-Unis, Toshiba est sorti du rouge au premier semestre, dégageant un bénéfice net consolidé de 53,9 milliards de yens (599 millions d'euros). Son chiffre d'affaires a progressé de 7,75% à 2.825,9 milliards de yens. Mais la progression de l'activité est nettement plus forte dans les produits électroniques et les composants (circuits intégrés, mémoires flash, écrans à cristaux liquides et mémoires DRAM), puisque cette division enregistre un bond de 32%, à 815,3 milliards de yens. Ces produits, qui ne représentent qu'un quart des ventes, ont généré 80% du bénéfice d'exploitation (80,5 milliards de yens). Le groupe a également enregistré de bons résultats dans son coeur d'activité des appareils numériques (ordinateurs personnels, lecteurs de DVD, téléphones mobiles) avec une hausse de 8% des ventes à 764,2 milliards.De son côté, Sanyo a multiplié par près de six son bénéfice net semestriel, à 20,2 milliards de yens (224,4 millions d'euros), battant même ses prévisions initiales de 19 milliards. Le chiffre d'affaires du groupe a également progressé, de 10,4%, à 1.059 milliards de yens. "Des équipements clés comme les batteries rechargeables, les écrans à cristaux liquides, les composants électroniques, les semi-conducteurs et les appareils numériques ainsi que les projecteurs dotés d'écrans à cristaux liquides et les téléphones portables ont fortement contribué à la progression des résultats", précise Sanyo. Les plus fortes progressions concernent les ventes d'équipements audiovisuels comme les caméras et projecteurs numériques (+10,9% à 372,3 milliards de yens), de batteries (+21,2% à 144,8 milliards) et de biens électroniques (+18,7% à 225,5 milliards).Pour l'ensemble de l'exercice, Sanyo a revu nettement en hausse ses prévisions de bénéfice net à 40 milliards au lieu de 25 milliards. Malgré ces bons résultats, Sanyo a exprimé ses inquiétudes pour l'avenir, dues à "la baisse de la valeur de l'euro, la hausse des prix du pétrole et le manque de vision claire sur les économies américaine et asiatiques". Lundi, Matsushita (propriétaire, entre autre, des marques Panasonic, Technics et Quasar) publiera à son tour ses semestriels. Les analystes s'attendent à une progression de 20% du résultat d'exploitation, favorisée par la forte demande en composants électroniques (20% du chiffre d'affaires), notamment les microprocesseurs et les écrans à cristaux liquides. Et certains analystes tablent sur un relèvement des prévisions de résultats du groupe pour l'ensemble de l'exercice. Fujitsu, pour sa part, a profité à plein de la forte demande d'équipements pour l'Internet mobile. Son bénéfice net consolidé semestriel atteint 17,2 milliards de yens (183 millions d'euros). La forte amélioration de la rentabilité s'explique, selon le groupe, par le fait que Fujitsu "est parvenu à satisfaire une demande croissante en équipements électroniques". Sony, largement présent sur le marché de l'électronique et de l'informatique grand public, est quant à lui plombé par les coûts de lancement de sa console de jeux PlayStation II. Il a publié jeudi des comptes dans le rouge, avec une perte de 68,47 milliards de yens (720 millions d'euros) au premier semestre. L'an dernier à la même époque, le groupe avait annoncé un bénéfice de près de 65 milliards de yens.
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