Pernod salué en Bourse pour l'acquisition des alcools Seagram

Officielle depuis hier soir, la reprise par Pernod Ricard et le britannique Diageo des alcools Seagram a soulevé l'adhésion des investisseurs à Paris dès le début des échanges ce matin. L'action Pernod Ricard a grimpé de 5,75% à 66,2 euros peu avant 10 heures en s'adjugeant la première place des plus fortes hausses du SRD, place qu'il ne quittera plus, l'action cotant 68,50 euros à la clôture (+9,42%).Si cette acquisition représente un montant important, soit 8,15 milliards de dollars (3,15 milliards financés par Pernod, le solde par Diageo), elle a le mérite d'être financée en cash uniquement, les actionnaires des deux groupes n'auront donc pas à craindre d'effet dilutif sur le bénéfice par action. Pernod Ricard a d'ailleurs précisé qu'il financerait sa part par endettement avec un programme de refinancement par cession des pôles non stratégiques (boisson et préparation aux fruits) des participations financières et une émission d'obligations convertibles. Avec un ratio d'endettement de seulement 40%, le groupe français de spiritueux peut tout à fait supporter cette acquisition.Surtout, le rachat des alcools Seagram revêt un intérêt stratégique de taille pour le français en lui permettant de passer de la 5ème à la 3ème position mondiale derrière le britannique Allied Domecq qui a renoncé à participer aux enchères Seagram. "Le groupe reste fidèle à sa stratégie en acquérant des marques leaders sur leur marché national comme Seagram's Gin tout en saisissant l'opportunité de se renforcer avec des marques à potentiel international telles que le whisky Chivas Regal ou le cognac Martell", souligne Cédric Louboutin qui suit la valeur pour Wargny. "De plus, ces acquisitions lui permettent d'étendre et de compléter son portefeuille de marques ainsi que de développer un réseau de distribution en Amérique du Nord en Amérique Latine mais aussi en Asie", renchérit l'analyste.Ainsi, avec sa part des alcools Seagram, Pernod Ricard passe d'un chiffre d'affaires de 1,7 milliard à 3 milliards d'euros, le nombre de caisses distribuées s'élevant à 42 millions contre 27,8 millions pour l'ancien Pernod.
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