Toshiba et Siemens créeront ensemble leurs prochains mobiles

Comme chez les opérateurs, l'arrivée de la troisième génération de téléphonie mobile, la norme UMTS, favorise les alliances entre concurrents. Les géants japonais et allemand Toshiba et Siemens ont ainsi noué une "alliance de long terme" dans le développement de téléphones et terminaux pour la téléphonie mobile. Cette alliance n'est pas la première entre grands fabricants dans ce domaine depuis que le Japon, l'ensemble de l'Europe et une bonne partie de l'Asie ont choisi le même standard pour la troisième génération mobile, la technologie W-CDMA : Matsushita et Ericsson d'une part, Alcatel et Fujitsu d'autre part, ont déjà annoncé des partenariats, dans les terminaux pour les premiers, dans les équipements de réseaux pour les derniers ; quant à l'américain Motorola, il ne cache pas être à la recherche d'un partenaire. Mais l'accord Toshiba-Siemens est la première alliance débouchant sur un accord de production de terminaux. "L'alliance ouvrira la voie au développement d'appareils destinés à la 3G en avance sur leurs rivaux parce qu'ils intègreront les avancées de Toshiba dans le W-CDMA et les technologies GSM de Siemens", ont souligné les deux groupes. Il est cependant prévu que chaque société dessinera ses propres équipements sur lequel elle apposera sa marque. Ces appareils seront promus et vendus séparément. L'objectif commun aux deux groupes est de lancer début 2002 la commercialisation des premiers terminaux de troisième génération, qui devraient être conçus pour être utilisables aussi bien sur les réseaux UMTS que sur le réseau GSM. Leur collaboration devrait également leur permettre de réaliser des économies sur les coûts de recherche et de développement, mais Siemens et Toshiba n'ont fixé aucun objectif précis. "Grâce à cette alliance, nous espérons atteindre l'une des trois premières places mondiales" sur le marché des terminaux de troisième génération, a expliqué un porte-parole de Toshiba, sans préciser quel était l'objectif de part de marché des deux groupes. Fin mars, Siemens et Toshiba détenaient à eux deux 7% du marché mondial des terminaux mobiles, loin derrière les leaders Nokia, Ericsson et Motorola.
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