La rentabilité d'exploitation d'Eridania se dégrade

Le rebond de l'action Eridania Beghin Say a fait long feu: jeudi, le titre a abandonné 4%, clôturant à 93,6 euros. Ce repli met un terme à le nette reprise engagée à la mi-octobre, au cours de laquelle l'action avait regagné plus de 12%.Le signal de la vente est venu des résultats trimestriels du groupe, inférieurs aux attentes des analystes. Entre juillet et septembre, le groupe a en effet enregistré une dégradation de son résultat d'exploitation (79,7 millions d'euros, contre 80,7 millions d'euros au troisième trimestre 2000). Une mauvaise performance qui affecte le redressement de la rentabilité observé au 1er semestre. Sur les neuf premiers mois de l'exercice, la croissance du bénéfice d'exploitation n'est plus que de 7,9% alors qu'elle atteignait 12,6% pour les six premiers mois de l'année. A périmètre et taux de change constant, la dégradation est encore plus nette: le bénéfice d'exploitation enregistre une hausse de 5,7% sur neuf mois, près de trois fois moins qu'au cours du premier semestre.La très forte progression du résultat net du groupe (+152% à 47,6 millions d'euros) reflète essentiellement l'intégration d'éléments non récurrents, à commencer par la plus-value réalisée sur la cession de Ducros. Le résultat exceptionnel du groupe a atteint 22,8 millions d'euros sur le neuf premiers mois de 2000, alors qu'il était négatif de 48 millions d'euros sur la même période de 1999.Le chiffre d'affaires d'Eridania Beghin Say, enfin, est ressorti en hausse de 8,3% à 7,145 milliards d'euros fin septembre. Cette croissance reflète notamment la progression rapide des activités de transformation des oléagineux et de nutrition animale. A périmètre constant, la hausse des ventes du groupe est toutefois ramenée à 2%.Sur le plan des perspectives, la prudence reste de mise. "Des signes de redressement et d'amélioration de l'environnement des différents métiers du groupe ont été confirmés au cours du trimestre écoulé et doivent se prolonger", indique la société avant de préciser que "d'autres éléments conjoncturels risquent cependant de peser sur certains facteurs de production, notamment sur l'énergie".
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