Le français Thales (ex-Thomson-CSF) et l'américain Raytheon ont posé vendredi la première pierre d'un partenariat auquel les deux groupes réfléchissent depuis plus d'un an. L'assouplissement de la doctrine du Pentagone sur les rapprochements capitalistiques entre entreprises américaines et européennes du secteur de la défense a permis la création d'une société commune regroupant les activités de défense aérienne et de radars des deux groupes.Cette société, détenue à parts égales par Thales et Raytheon, représente un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 550 millions d'euros. Elle chapeautera deux filiales, l'une aux Etats-Unis et l'autre en France. Pour éviter toute opposition des administrations nationales de la défense, la filiale américaine sera détenue à 51% par Raytheon, de même que la filiale française sera détenue à 51% par Thales.Le gouvernement français salue là un événement remarquable, "car cette société commune, au-delà d'une logique industrielle commune dans la défense aérienne implique, pour la première fois, une alliance structurelle capitalistique entre un groupe français et un groupe américain" qui jouent tous les deux un rôle important dans l'industrie de la défense dans leurs pays respectifs. Un enthousiasme que semblent d'ailleurs partager les investisseurs parisiens. Dans un marché en net repli, notamment dans le compartiment technologique, le titre Thales s'est adjugé 3,43% à 52,7 euros vendredi. Le groupe d'électronique et de défense affiche l'une des meilleurs performances du CAC 40 depuis le début de l'année avec un gain approchant les 60%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:56

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