TIM pourrait monter à 35% dans Bouygues Télécom

L'opérateur italien de téléphonie mobile Telecom Italia Mobile (TIM) souhaite faire passer sa participation dans Bouygues Telecom de 11 à 35%, pour un montant de 5 milliards d'euros, selon l'édition de vendredi du Wall Street Journal Europe, qui cite des sources proches du dossier. Mais le groupe français dément ces informations, affirmant qu'"il n'y a plus de discussion en cours avec Telecom Italia". Selon l'édition européenne du quotidien américain, TIM entend obtenir de larges pouvoirs de gestion au sein de Bouygues Telecom. Sa montée dans le capital s'accompagnerait en outre d'une simplification de la structure de Bouygues Télécom, avec le rachat par Bouygues des parts minoritaires détenues par le groupe énergétique allemand E.On et par BNP Paribas. Le 20 septembre, en présentant les résultats semestriels de son groupe, supérieurs aux prévisions dans les télécoms, Martin Bouygues avait déjà laissé entendre qu'il était ouvert à une montée de Telecom Italia dans le capital de Bouygues Télécom. Une telle déclaration avait été bien accueillie par les milieux financiers, qui s'interrogent sur la capacité de Bouygues à financer seul le prix d'une licence d'exploitation d'un futur réseau mobile à la norme UMTS. Mardi dernier, le groupe avait annoncé être "prêt à faire entrer un nouveau partenaire stratégique dans le capital de Bouygues Telecom et le faire profiter de l'opportunité de l'UMTS (téléphonie mobile de 3ème génération)", après être parvenu à une impasse dans ses discussions avec TIM. Les dernières informations du Wall Street Journal, si elles étaient vérifiées, confirmeraient que ces discussions ont repris. En septembre, Martin Bouygues avait rejeté l'idée de l'arrivée d'actionnaires différents de ceux déjà présents dans le tour de table de Bouygues Télécom. Mais en cas d'échec définitif des discussions avec TIM, Martin Bouygues pourrait être contraint de laisser la porte ouverte à un nouvel actionnaire. Parmi les prétendants évoqués figurent Deutsche Telekom et l'alliance Hutschison-KPN-NTT DoCoMo, qui ont renoncé à prétendre seul à une licence UMTS en France sans démentir leur intérêt pour le marché hexagonal.Actuellement, le capital de Bouygues Télécom est détenu à 55% par la holding BDT (J-C Decaux 20,9%, Bouygues 59,5%, Telecom Italia 19,6%), pour 21% par Bouygues en direct, pour 17,5% par E.ON et pour 6,5% par BNP Paribas.A la Bourse de Paris, l'action Bouygues gagnait 3,41% en début de séance à 57,70 euros.
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