Conformément au plan de restructuration présenté à la fin novembre, Bull va rapidement se séparer de ses activités de cartes à puces afin de se recentrer sur ses métiers de base. En proie à des difficultés financières, le groupe a annoncé qu'il désignerait d'ici la fin février 2001 un nouvel actionnaire majoritaire pour sa filiale CP8. Une dizaine de candidats seraient sur les rangs, même si Bull a refusé de donner plus de précisions. Les modalités de l'opération ne sont pas non plus déterminées: la cession pourrait concerner tout ou partie de CP8.Ce désengagement ne constitue pas une surprise. Il rentre dans un large programme de cessions d'actifs qui devrait permettre à Bull de dégager les recettes financières nécessaires à la mise en oeuvre de son plan de restructuration. Globalement, le groupe espère tirer 400 millions d'euros de ces cessions.Au cours du premier semestre 2000, la division cartes à puces a vu son chiffre d'affaires reculer de 1,7%, passant de 64,1 millions d'euros en 1999 à 63,0 millions d'euros. Sa rentabilité s'est par contre nettement améliorée, avec un résultat d'exploitation 3,3 millions d'euros, contre 1,0 million d'euros une année auparavant.En novembre dernier, le conseil d'administration avait également entériné le recentrage de Bull autour de deux activités, les serveurs (Infrastructures et Systems) et le services (Consulting & System Integration et Outsourcing & Support), qui représentent, aujourd'hui, 88 % du chiffre d'affaires, et près de 90 % des effectifs. La nouvelle organisation donne à Bull un statut de société holding. Elle prendra effet à partir du 1er janvier prochain.A la Bourse de Paris, ce premier pas vers la réorganisation de la société a reçu un accueil glacial. Le titre a perdu plus de 5% à 4,6 euros à la clôture, se rapprochant de son plancher annuel du 21 décembre (4,42 euros). Depuis le début de l'année, le groupe a vu sa valorisation plonger de plus de 40%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:59

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