Le coût des réseaux UMTS pourrait largement dépasser les prévisions

Déjà pénalisés en Bourse par les coûts d'acquisition des seules licences UMTS, les opérateurs européens de téléphonie mobile pourraient revoir à la hausse les investissements en équipements pour moderniser leurs réseaux. C'est en tout cas la conclusion d'une étude réalisée par la société de conseil britannique Quotient Communications, expert auprès du gouvernement Blair sur ce dossier.Des simulations informatiques des réseaux menées par Quotient ont montré que, même en doublant le nombre de relais déployés, les opérateurs pourraient encore souffrir de manque de capacité. Ils seraient alors dans l'incapacité de tenir les promesses de l'UMTS, norme censée transformer les téléphones mobiles en terminaux capables de retransmettre une vidéo-conférence ou de naviguer sur Internet. Certains opérateurs prévoient de gérer leurs réseaux de troisième génération en maintenant le nombre de relais dont ils disposent actuellement, a expliqué à Reuters le directeur exécutif de Quotient, Rodney Stewart. Mais "ce que nous avons déterminé au terme de nos recherches, c'est que cette prévision n'est pas forcément correcte. Ils pourraient avoir à doubler le nombre de leurs relais". Selon l'une des simulations menée par Quotient sur le réseau de Cambridge, celui-ci pourrait simplement assurer le trafic voix et Internet si le nombre des relais était doublé. Mais il serait insuffisant pour supporter, en plus, des services de courrier électronique et de vidéo. Le coût des licences et des équipements de réseaux pour le passage à l'UMTS en Europe pourrait atteindre 300 milliards d'euros au total, selon certaines estimations. Cette inflation a poussé certains opérateurs à se regrouper et d'autres à renoncer à concourir dans les procédures nationales d'attribution des licences de troisième génération. En Italie le mois dernier, en Suisse en début de semaine, les enchères ont ainsi été closes très rapidement, faute de prétendants, atteignant des montants finaux nettement inférieurs aux attentes.
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