Nikko Securities, l'un des trois grands courtiers japonais, a décidé de fusionner sa principale filiale de courtage en ligne, Nikko Beans, avec Internet Tarding Securities, la joint-venture créée il y a quelques mois avec le groupe Fujitsu. Internet Trading Securities sera absorbée par Nikko Beans via un échange d'actions avant le 12 mars, précise le groupe dans un communiqué. Ce rapprochement intervient moins d'un an après la création des deux filiales, qui ont connu des débuts difficiles : Nikko Beans, lancée en mai dernier, avait annoncé il y a deux semaines une augmentation de capital de 4,1 milliards de yens (environ 39,4 millions d'euros). A cette occasion, Nikko Securities devait accroître sa participation dans l'entreprise à un peu moins de 75% du capital, les autres actionnaires, parmi lesquels l'américain Citigroup et l'assureur Nippon Life voyant leurs parts se réduire. Alors que l'épargne des Japonais se chiffre en milliers de milliards de yens et que le pays compte 30 millions d'internautes, le marché du courtage en ligne peine à y prendre son essor, principalement en raison de la lenteur de la déréglementation du secteur financier, mais aussi à cause de la morosité des marchés d'actions locaux. Les grands groupes financiers anglo-saxons, qui bénéficient de l'explosion de l'activité en ligne en Amérique du Nord et en Europe, se sont néanmoins implantés au Japon ces derniers mois, espérant profiter du retard des leaders japonais. Goldman Sachs, DLJ et Morgan Stanley multiplient ainsi les initiatives pour séduire les épargnants locaux. Du côté des spécialistes, E*Trade, dont le principal actionnaire est le holding japonais Softbank, a été l'un des pionniers du marché dans l'Archipel. Et d'autres ont suivi, comme le site d'information financière Multex qui, associé à Reuters, vient de créer un portail de services financiers destinés aux internautes japonais.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:58

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