La Bourse de Paris a enregistré vendredi un repli de 1,12% à 5.839,54 points. Celui-ci porte à 1,99% les pertes du CAC 40 depuis le début de l'année. Plombé par le recul des TMT dans le sillage du Nasdaq, lui-même tiré à la baisse par de nouveaux "profit warnings", l'indice parisien a évolué dans le rouge pendant toute la journée. L'indice du Nouveau Marché se replie quant à lui de 2,91% à 3.033,74 points.Ailleurs en Europe, la bonne orientation des valeurs défensives et cycliques ne parvient pas à compenser la chute de la nouvelle économie. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 et le Dax de Francfort cèdent respectivement 1,73 et 1,35%, tandis que le FTSE 100 des valeurs britanniques affiche un recul de 1,40% à la cloche finale.Sur le marché des changes, l'euro a touché des plus hauts depuis plusieurs mois contre le yen et le dollar, avant de cédé un peu de terrain. A 17h, la monnaie européenne se traite à 0,8967 dollar contre 0,8905 jeudi soir à New York, et à 100,86 yens contre 99,88. Le dollar pâtit du recul des marchés boursiers, tandis que la monnaie européenne bénéficie de flux de capitaux favorables. Ainsi, l'Allemand BASF a annoncé la vente de ses activités pharmaceutiques à l'Américain Abbot Laboratories pour 6,9 milliards de dollars. Les inquiétudes de plus en plus vives sur l'économie japonaise pèsent en outre sur la monnaie nippone. Dans ce contexte, la publication d'un indice de confiance des entreprises allemandes (Ifo) plus faible que prévu, mais proche des anticipations, passe inaperçue. La hausse de 0,2% des prix de détail US en novembre, conforme aux prévisions, et le repli de même ampleur de la production industrielle le mois dernier ne troublent également pas beaucoup le marché. Les observateurs estiment que seul un assouplissement des conditions de crédit aux Etats-Unis pourrait apporter un soutien aux marchés d'actions. Selon un sondage réalisé par Reuters, les spécialistes des valeurs du trésor s'attendent à ce que la Fed supprime son biais monétaire restrictif à l'issue de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed, mardi prochain. Outre-Atlantique, les technologiques restent affectées par les craintes de ralentissement de l'économie qui éroderait leurs perspectives de croissance. A la clôture de Paris, le DJIA et le Nasdaq Composite cèdent ainsi respectivement 1,26 et 3,24%. Après Intel, AMD, Compaq et Apple, plusieurs sociétés de premier plan, dont Microsoft, ont émis des avertissements sur leurs résultats.VALEURS DU JOUR A PARIS Cours à la clôture Déprimées par la multiplication des avertissements sur profits en provenance des valeurs américaines, les titres TMT pèsent encore sur la tendance parisienne. Les valeurs médias, bien entourées depuis le début de la semaine, s'orientent à la baisse avec CANAL+ en tête qui chute de 7,67% à 3,49 euros, suivi de NRJ Group (-4,26% à 29 euros), de LAGARDERE (-5,96% à 60 euros), HAVAS ADVERTISING (-3,21% à 16,26 euros), TF1 (-3,08% à 51,85 euros), VIVENDI UNIVERSAL, en légère progression ce matin, cède 1,56% à 75,55 euros, dans un volume étoffé avec 10,55 millions d'actions. GAUMONT abandonne 5,35% à 55 euros, après l'annonce hier du regroupement avec Pathé de ses circuits de salles au sein d'une société baptisée Europalaces. Le secteur des télécoms, qui pèse lourdement dans le CAC, est à nouveau chahuté : FRANCE TELECOM cède 4% à 98,40 euros, EQUANT 5,67% à 29,62, ALCATEL 0,50% à 69,25 et BOUYGUES 5,42% à 52,35 euros. Les valeurs informatiques reculent dans le sillage de l'avertissement de l'américain Microsoft : BUSINESS OBJECT abandonne ainsi 7% à 77 euros, IBM 5,48% à 99,25 euros, TRANSICIEL 7,17% à 41,40 euros, INGENICO 5,85% à 29,75 euros et GFI Informatique 4,79% à 27,61 euros. Les valeurs traditionnelles évoluent sur une note mitigée : PERNOD-RICARD recule de 5,16% à 62,50 euros, alors que le Wall Street Journal Europe présente le tandem Diageo et Pernod-Ricard comme le favori dans la course à la reprise des vins et spiritueux du canadien Seagram, avec une offre d'environ 8 milliards de dollars (9,13 milliards d'euros).LAPEYRE (filiale de Saint-Gobain) abandonne 6,56% à 59,80 euros, après avoir été réservé à la baisse ce matin. Le distributeur de menuiserie a annoncé une restructuration drastique de ses opérations en Allemagne et en Espagne, qui entraînera d'importantes provisions. En conséquence, le résultat net 2000 baissera d'environ 25%. Par ailleurs, la société de Bourse KBC Securities relève son opinion sur le titre en passant à "achat", avec un objectif de cours de 80 euros.Sa maison mère SAINT GOBAIN cède quant à elle 3,37% à 160,80 eurosParmi les hausses, MOULINEX s'adjuge 3,29% à 4,50 euros, après un recul la veille, alors que le vote sur la fusion avec Brandt (filiale du groupe italien El.Fi) est reporté au vendredi 22 décembre.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:56

Partager :