Reprise de cotation dans le rouge pour Multimania

Suspendu depuis jeudi au lendemain de l'annonce de sa reprise par Lycos Europe, Multimania a repris la cotation lundi matin. Le titre chutait de plus de 9% à 20,9 euros dès les premiers échanges. La baisse du titre s'est néanmoins quelque peu résorbée par la suite, l'action cotant 22 euros (-4,35%), soit bien en deça de la parité de fusion offerte par Lycos qui valorise l'action Multimania à 23,57 euros.Lycos Europe, filiale de Terra Lycos et du géant allemand des médias Bertelsman, propose en effet sept de ses actions pour trois titres Multimania, soit une prime de 9,6% sur la base des cours de clôture de mardi soir. Le montant total de l'opération atteint ainsi 222 millions d'euros.Sur le Neuer Markt de la Bourse de Francfort, le titre Lycos Europe reculait à 9,95 euros vers 15h10, soit un repli de 2,93%."C'est Lycos Europe qui fait chuter Multimania", afirme David Cerdan qui suit la valeur pour HSBC-CCF. "Le prix élevé de l'opération est sanctionné par les investisseurs. Les dégagements sont plus élevés pour le titre Multimania et émanent principalement des investisseurs ne souhaitant pas devenir actionnaires de Lycos Europe", ajoute-t-il.L'incertitude sur l'issue de l'opération est faible : les fondateurs et gérants de Multimania, ainsi que les groupes Paribas et Sofinnova, qui représentent ensemble 31,7% du capital du groupe ont déjà donné leur accord à Lycos à ce ratio d'échange sous certaines conditions. D'autres gros actionnaires du groupe français, FD5 et IGF, qui représentent 38,9% des actions se sont également engagés à proposer leurs parts. Or Lycos Europe s'est engagée à ce que la transaction soit valable dès qu'elle détiendra 67% des droits de vote de Multimania, ce qui ne devrait guère poser de difficultés. Avec ce rachat, Lycos Europe, dont la stratégie affichée est de figurer parmi les trois premiers portails en termes d'audience sur ses principaux marchés (Allemagne, France, Grande-Bretagne et Scandinavie), confirme sa détermination à rattraper son retard sur les leaders : les champions américains, AOL, Yahoo! et MSN, et les nationaux, T-Online en Allemagne et Wanadoo en France.
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