« Les obligations convertibles offrent le meilleur compromis entre performance et volatilité »

La Tribune.- Quelles ont été les grandes tendances du marché français des obligations convertibles (OC) en 2000 ?Patrick Pilcer.- L'indice SBF des obligations convertibles (OC) a connu un très bon début d'année, gagnant 17 % au 6 mars dans la foulée des valeurs technologiques, très largement sur-représentées dans l'indice. Cette hausse a d'une part attiré les émetteurs « Nouvelle économie » sur cette classe d'actifs, et d'autre part propulsé les OC bien au-dessus du cours plancher que leur confère leur parachute obligataire. La forte décrue des valeurs TMT depuis mars ne pouvait que logiquement fortement les affecter. Leurs caractéristiques sont aujourd'hui plus proches de ce que les investisseurs attendent de ce type de support : primes mesurées avec distance raisonnable par rapport au plancher obligataire.La volatilité des OC françaises n'est-elle pas pénalisante en comparaison d'autres valeurs mobilières ?En fait, la volatilité historique des OC françaises reste, sur une longue période, nettement inférieure à celle des actions (à peine 11 % annualisés contre 20 % depuis 1993), même si elle dépasse celle des obligations. Mais surtout, des 3 grandes familles de valeurs mobilières, les OC françaises sont celles qui offrent le meilleur compromis entre performance et volatilité sur longue période : 14 % de performance pour 11 de volatilité (17 de performance et 20 de volatilité pour les actions, 8 de performance et 4 de volatilité pour les obligations). En terme de volatilité implicite, les françaises restent sur des niveaux moins élevés que les autres OC européennes et surtout en dessous de la volatilité implicite des options courtes, alors qu'ailleurs en Europe, du fait de la très large prédominance des 'hedge funds' et des 'asset swappers', la volatilité implicite des OC égale voire dépasse souvent celle des options courtes.Comment se situe le marché français des OC vis à vis des marchés européens ?La mise en place de l'Euro a contribué à unifier le marché des OC dans la zone Euro. Le marché français garde une position de leader, tant du point de vue du dynamisme de son marché primaire que de la liquidité et de la transparence de son marché secondaire. Il offre aussi une grande diversité sectorielle, malgré un poids élevé de la Nouvelle Economie.
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