Le sentiment de marché se retrourne sur FT et Equant

La vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain sur les marchés boursiers. Cet adage s'est une nouvelle fois confirmé mardi pour France Télécom et Equant, qui affichaient des gains importants après avoir vécu lundi une séance difficile. En hausse de plus de 3% à 103,70 euros en milieu de matinée, le numéro un français des télécommunications rattrapait l'essentiel de la baisse enregistrée la veille après l'annonce du rachat d'Equant (- 4,07% à 103,70 euros à la clôture). L'opérateur néerlandais, qui sera bientôt renforcé par l'apport des activités "data services" de Global One, bondissait pour sa part de plus de 7% à 36,79 euros mardi matin, en tête des plus fortes progressions du SRD. Lundi, le titre avait fini la séance en hausse limitée de 1,72% à 34,30 euros, alors qu'il s'était envolé de près de 20% en tout début de séance.Le retour des investisseurs sur ces deux valeurs illustre un retournement du sentiment de marché sur l'opération. D'abord prudente, l'interprétation des analystes s'avère aujourd'hui clairement positive. Ceux-ci ont été rassurés par la décision de Standard & Poor's de maintenir les notes de long-terme et de court-terme de France Télécom, respecitivement "A" et "A-1", ce qui exclut un durcissement préjudiciable des conditions de crédit de l'opérateur historique.Sur un plan stratégique, l'opération est un "win win pour les deux parties", estime la société de Bourse Aurel-Leven, même si Equant en est le premier bénéficiaire. Le groupe néerlandais va en effet acquérir Global One "à un prix attractif", ce qui lui permettra de bénéficier d'un "effet taille qui est déterminant dans un secteur où les économies d'échelle sont la clé de la rentabilité". Autre avantage non négligeable, Equant profite de l'opération pour régler le "problème de partage du réseau avec SITA", qui pesait depuis plusieurs mois sur ses marges. "Pour France Télécom, les avantages sont de finaliser l'un des derniers axes de sa stratégie : celui d'être un leader mondial dans les services sans couture aux multinationales." Aurel-Leven remarque par ailleurs que l'opération est neutre en termes de financement puisqu'elle sera réalisée sans émission d'actions nouvelles. L'apport de cash, environ 1,3 milliard de dollars, "n'aura pas d'impact sur la structure du bilan car Equant sera consolidé à 100% dans France Télécom".Jean-Pierre Gérémy, de la société de Bourse Wargny, exprime un sentiment identique: "Nous sommes globalement positifs sur cette opération qui permettra au nouvel ensemble d'atteindre plus rapidement une taille critique conduisant à la profitabilité sans alourdir significativement le bilan de FT." Wargny comme Aurel-Leven maintiennent leur recommandation "acheter" sur France Télécom.
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