L'action Oberthur Card Systems poursuit sa dégringolade à la Bourse de Paris. Déjà fortement affectée par le creusement des pertes du groupe au premier semestre, elle a inscrit lundi un nouveau plus bas en séance à 17,85 euros, ne tirant aucun parti de l'annonce d'un chiffre d'affaires en forte croissance au troisième trimestre. A la clôture, le titre affiche un recul de 7,27% à 18,36 euros; depuis son introduction au premier marché de la Bourse de Paris, le 12 juillet dernier, la société a vu sa valorisation fondre de 13,6%.Le spécialiste de la carte à puce a pourtant annoncé une multiplication par plus de sept de ses ventes au troisième trimestre, à 116,1 millions d'euros contre 16,1 millions d'euros une année plus tôt. Une croissance qui provient notamment de l'intégration des activités cartes de De La Rue Plc. depuis le 1er octobre 1999. A périmètre comparable, la progression du chiffre d'affaires est ramenée à 21% au troisième trimestre. La croissance organique est toutefois en nette amélioration par rapport au premier semestre (+6,6%).Sur les neuf premiers de l'année, Oberthur Card Systems enregistre un chiffre d'affaires consolidé de 303,5 millions d'euros, en hausse de 431 %. La progression soutenue de ventes devrait d'ailleurs se confirmer au quatrième trimestre. "Du fait d'une très bonne prise de commandes résultant, en particulier, d'une pénétration de nouveaux marchés (notamment une percée importante au Royaume Uni, en Allemagne et en Chine dans le GSM) et d'une amélioration des approvisionnements en composants (les 5 fournisseurs principaux d'Oberthur Card Systems lui livrent maintenant des volumes très satisfaisants), une croissance sensible des ventes de cartes à microprocesseur au 4ème trimestre par rapport à celles du 3ème trimestre est attendue, avec confirmation d' une amélioration significative des marges", estime la société dans un communiqué. Cette amélioration attendue de la rentabilité sera d'autant plus nécessaire que les investisseurs ont été échaudés par le creusement rapide des pertes du groupe au premier semestre de son exercice. Le titre avait dévissé de plus de 8% après l'annonce d'un résultat net négatif de 6,5 millions d'euros pour les six premiers mois de 2000, alors que le groupe affichait un bénéfice net de 1,3 million d'euros une année auparavant.La marge d'exploitation avait quant à elle été affectée par une pénurie de composants, s'établissant à 4,9% contre 8,3% une année auparavant. La majorité des composants ayant été reçue en fin de semestre, la société possédait au 30 juin 2000 un stock de cartes vendues, produites mais non encore personnalisées d'une valeur en coût de production de 8,7 millions d'euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:46

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