La poste publique allemande, Deutsche Post, effectue depuis ce matin une entrée en Bourse en demi-teinte. Après avoir s'être adjugé 1,9% dès les premiers échanges à 10 heures à 21,4 euros contre un prix de lancement de 21 euros, le titre est retombé sous son cours d'introduction à 20,90 euros. En fin de journée le titre cotait 21,63 euros non sans avoir atteint un plus haut de séance à 22,1 euros, soit une hausse de 5,2%.Le volume des échanges est important et concerne près de 40 millions de titres.Le ministre allemand des Finances Hans Eichel s'est montré néanmoins satisfait. "L'entrée en bourse est un succès", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Francfort. Il a réaffirmé l'intention de l'Etat fédéral de vendre toutes ses parts dans la Deutsche Post. "Notre objectif est la privatisation complète de la Deutsche Post", a-t-il dit sans donner de date. Le gouvernement devra toutefois pour y parvenir modifier la loi actuelle qui interdit à l'Etat de se séparer de plus de 49% de ses parts dans l'établissement. Au total, l'entrée en bourse de la société va rapporter quelque 6,6 milliards d'euros à Berlin, qui serviront à financer principalement les retraites des cheminots allemands. Un quart du capital de Deutsche Post est ainsi mis en Bourse, 320 millions d'actions ayant été proposées au public. L'offre a été huit fois sursouscrite, les investisseurs institutionnels en réclamant 1,75 milliard et les actionnaires privés 450 millions. Compte tenu du succès de l'opération, le prix retenu pour l'introduction se situe dans le haut de la fourchette des prévisions, entre 18 et 23 euros. A 21 euros, ce prix confère une capitalisation de 23,4 milliards d'euros à la poste alllemande qui est candidate à l'entrée dans l'indice DAX des trente principales valeurs de la Bourse de Francfort.La privatisation totale de Deutsche Post pourrait être terminée en 2005. La société compte limiter sa dépendance au courrier avant la libéralisaion totale du marché prévue pour 2003, souligne La Tribune. L'objectif de la Deutsche Post est en effet de réduire, d'ici à 2005, de 77 à 50% la part de ses bénéfices tirés du courrier.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:48

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