Analystes et gérants prudents sur le rachat d'Equant par FT

Interrogés sur les conséquences fiancières du rachat d'Equant par France Télécom, et de la fusion de l'opérateur néerlandais avec Global One, gérants et analystes font preuve de la plus grande prudence. D'une point de vue stratégique, l'opération est jugée positive: "France Télécom renforce sa clientèle et évite de construire son propre réseau", estime notamment Marc Renaud, gérant chez CCR Actions, interrogé par Bloomberg. Pour l'un de ses confrères, c'est Equant qui tire le plus grand parti de ce rachat: "Même si l'opération retire à Equant une partie de son attrait spéculatif, elle assure la viabilité de la société sur le long-terme".Nombreux sont ceux, toutefois, qui redoutent une nouvelle dégradation du crédit de France Télécom. Déjà engagée dans le rachat du britannique Orange, le numéro un français des télécommunications doit en effet assurer le financement des licences de téléphonie mobile de troisième génération. Cathia Lawson, analyste crédit à la Société Générale, se veut toutefois rassurante: "Cette transaction ne va pas détériorer le profil de crédit du groupe car elle est essentiellement refinancée par actions". France Télécom ne devrait en effet débourser "que" 1,3 milliard de dollars dans l'opération, essentiellement pour remettre à flot la nouvelle entité Equant/Global One.Pour un gérant, toutefois, l'impression positive laissée par l'opération ne renforce pas sensiblement l'attrait du titre France Télécom: "La problématique reste la même pour l'opérateur historique, obligé de financer des licences UMTS qui ne généreront du cash flow qu'à partir de 2002". Dans ces conditions, il n'attend pas de rebond prochain de l'action à la Bourse de Paris.
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