Usinor, Gaz de France et Air Liquide ont annoncé ce matin la signature d'un accord pour la création d'une société commune qui financera, construira puis exploitera une usine de recyclage des gaz sidérurgiques d'Usinor à Dunkerque, la plus puissante installation de ce type jamais réalisée en France. L'usine, qui nécessitera 2 milliards de francs d'investissement soit 300 millions d'euros, produira 600 mégawatts d'électricité "très compétitive" à partir de gaz naturel et de gaz sidérurgiques, précisent les trois groupes dans un communiqué commun. L'opération sera financée essentiellement par cette société à travers la mise en place d'un financement de projet, le solde correspondant à une participation financière des trois partenaires. "Il s'agit de la plus puissante installation jamais réalisée en France à partir d'une solution technologique réellement originale et respectueuse de l'environnement", a déclaré à l'AFP le président de GDF Pierre Gadonneix. Cette opération "est l'illustration de ce qui portera demain la croissance du gaz naturel en Europe", a-t-il ajouté. La production d'électricité par cogénération - soit la co-production d'électricité et de chaleur - est déjà l'un des débouchés importants pour le gaz naturel dans des pays comme l'Italie ou l'Espagne. En février 1999, Usinor avait confié à Air Liquide la valorisation énergétique des gaz sidérurgiques produits par son aciérie de Dunkerque (Nord), jusqu'à présent alimentée par EDF. Il s'agissait pour Air Liquide de remplacer une usine en fin de vie gérée par EDF et qui produisait sur place l'énergie nécessaire (250-300 mégawatts) au site de Dunkerque, plus gros site d'Usinor. Cette installation permettait également à Air Liquide d'alimenter en énergie son usine de Dunkerque, l'un de ses plus gros sites. Le nouveau projet "viendra renforcer la position de Dunkerque comme première plate-forme énergétique européenne", relève le communiqué. Le démarrage des travaux est prévu au 3ème trimestre 2001 et la mise en service industrielle de l'usine, qui sera implantée à proximité immédiate du site d'Usinor, fin 2003. A la Bourse de Paris, le titre Air Liquide est resté quasiment stable lundi, s'adjugeant quelque 0,37% à 129 euros à la clôture tandis qu'Usinor a fini la séance à 11,49 euros soit une hausse de 1,14%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:22

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