Les prévisions dévoilées par Ilog pour le premier trimestre de son exercice 2000/2001 sont tout sauf rassurantes. Le fournisseur de composants pour logiciels a en effet annoncé dans un communiqué prévoir une baisse de près de 10% de son chiffre d'affaires entre juillet et septembre 2000 par rapport à la période correspondante de 1999. Celui-ci devrait s'établir à 13 millions de dollars, contre 14,3 millions de dollars une année auparavant. Par rapport à un quatrième trimestre 1999/2000 marqué par des ventes record, la décrue pourrait approcher les 40%. Cette baisse du chiffre d'affaires reflète une "faiblesse inattendue du montant des royalties versées ce trimestre, par un des grands fournisseurs de progiciels (ISV)", précise la société. "Le chiffre d'affaires de 14,3 millions de dollars du même trimestre de l'année précédente incluait des licences logicielles d'un montant de 4 millions de dollars versés par un des autres ISV client d'ILOG", ajoute Ilog. Une évolution qui contraste avec les perspectives affichées lors de la présentation des résultats du quatrième trimestre 1999/2000. Le président directeur général du groupe avait alors affirmé que la croissance était d'autant plus satisfaisante que "le flux de royalties en provenance des ISV stratégiques n'est pas attendu avant le prochain exercice fiscal".Un trou d'air des ventes qui pèsera lourd sur les résultats d'Ilog. La société prévoit désormais une perte par action d'environ 0,20 dollar pour le 1er trimestre, 2,5 fois plus que les 8 cents enregistrés une année auparavant. Des chiffres qui restent provisoires dans l'attente de la publication des résultats trimestriels, prévue le 26 octobre prochain.A la Bourse de Paris, ce "profit warning" a fait l'effet d'une douche froide. L'action, en baisse de 8,05% à 54,8 euros avant d'être réservée à la baisse, restait incotable à la fin de la séance. Un décrochage qui contraste avec le parcours boursier spectaculaire de la société depuis le début de l'année: Ilog a vu sa valorisation s'envoler de près de 150% par rapport au 31 décembre 1999, même si le cours de l'action a été divisé par près de deux par rapport aux plus hauts de l'année.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:17

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